En ce moment
 
 

Geoffrey a trouvé un RATON LAVEUR: mais l'animal est A2, "tout le monde veut l'euthanasier"

Geoffrey a trouvé un RATON LAVEUR: mais l'animal est A2, "tout le monde veut l'euthanasier"
Photo: Geoffrey Schroeders
 
 

Geoffrey nous a envoyé les photos d’un raton laveur observé à Hamoir, le long du Néblon, le ruisseau qui se jette dans l’Ourthe dans cette commune de l’extrême-sud de la province de Liège. "Nous essayons de trouver quelqu'un pour l'accueillir mais personne n'en veut, tout le monde veut l'euthanasier car c'est une espèce invasive", nous dit-il.


"Ce n’est pas le genre de choses qu’on voit tous les jours"

En effet, l’animal figure parmi la liste des espèces invasives en Wallonie, avec pour statut "A2", ce qui signifie que l’espèce présente un risque environnemental élevé et est déjà largement répandu. Il a été observé sur toute la partie sud du sillon Sambre et Meuse, et sa présence est plus importante dans la région de la Semois. Ce petit mammifère originaire d’Amérique a été importé en Europe pour sa fourrure, et aussi mignon soit-il, le fait qu'il se répande n'est pas une bonne nouvelle pour notre biodiversité. Il est de plus en plus présent chez nous, selon les acteurs de terrain, même si le public ne le remarque pas encore forcément. "Trouver un raton laveur en rue en Belgique, ce n’est pas le genre de choses qu’on voit tous les jours", nous confie Geoffrey.

Un poste Facebook a été intégré à cet endroit.
Vous devez accepter les cookies de réseaux sociaux et le partenaire 'facebook' pour afficher ce contenu.


"La réponse est toujours la même : il doit être euthanasié"

"On a fait appel à des CREAVES [les centres agréés par la région wallonne destinés à recueillir, soigner et, après revalidation, remettre en liberté les animaux sauvages, ndlr], des parcs animaliers, des refuges, la réponse est toujours la même : il doit être euthanasié", nous dit Geoffrey. En effet, s’il n’existe pas encore de ligne directrice claire, l’euthanasie est actuellement pratiquée, par des agents de la DNF (division de la nature et des forêts du Service Public de Wallonie), qui sont autorisés à le faire selon la Circulaire relative à la régulation d'espèces animales non indigènes. "C’est vrai que c’est mignon, il faut le reconnaître, c’est un animal très sympathique, mais le problème c’est qu’il détruit pas mal dans la flore et faune chez nous, ils pillent les nids, et ils n’ont même pas peur d’aller près des maisons, viennent chez les gens", nous explique-t-on dans un CREAVES de la région, où l’on constate également une augmentation du nombre de ratons laveurs.


Comment gérer cette présence?

Leur présence et l'incidence de celle-ci sur la nature, les rendements agricoles ou encore la santé publique sont actuellement à l’étude au sein du département biodiversité du Service public de Wallonie, en collaboration avec l’ULg (université de Liège). On nous explique qu’il s’agit de définir clairement comment gérer la présence de cet animal chez nous, dans le respect des règles du bien-être animal.


Que faire si vous en voyez?

Que faire si vous trouvez un raton-laveur près de chez vous ? Il est conseillé, de l’avis de l’ensemble des spécialistes contactés, de ne pas les nourrir, ni de les capturer. Ils deviennent très familiers au contact de la nourriture. S’ils visitent les poubelles, il est conseillé de les sécuriser. "Ses mains habiles aident l'animal à laver certains aliments avant de les consommer, d'où son nom. Mais cette agilité lui permet aussi de grimper facilement aux arbres et d'y saisir ses proies avec souplesse", peut-on lire sur la fiche dédiée au Procyon lotor, son petit nom latin, sur le site Biodiversité Wallonie. L’animal peut facilement rentrer dans les maisons et devenir très envahissant.


 

Vos commentaires