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"Grande surprise ce matin": Jean-Louis a capturé le passage des cigognes au fond de son jardin à Dilbeek (photos)

"Grande surprise ce matin": Jean-Louis a capturé le passage des cigognes au fond de son jardin à Dilbeek (photos)
 
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Chaque année à la même période, elles reviennent dans la boîte aux lettres de la rédaction de RTLinfo.be: les photos de cigognes, observées aux quatre coins du pays durant leur passage en Belgique avant de migrer vers le sud...

Le passage des cigognes est toujours un spectacle pour les yeux, comme en témoignent ces quelques photos prises ce mardi par Jean-Louis à Dilbeek, en périphérie bruxelloise, et qu’il nous a fait parvenir via le bouton orange Alertez-nous. Il s’agit d’un jour riche en observations, nous confie Corentin Rousseau de la LRBPO (Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux). Via le site observations.be, où les naturalistes peuvent signaler les espèces qu’ils ont croisées, il constate qu’un groupe de 40 cigognes a été observé dans le Hainaut, et qu’il y a aussi de nombreux signalements à Dilbeek, chez Jean-Louis. "Sur les 9 premiers mois de 2016, on a déjà eu plus d’observations qu’en 2015, mais pas encore plus qu’en 2014", nous confie le directeur de la LRBPO.


Le beau temps, une aubaine pour les cigognes

Il nous explique que ces températures clémentes sont particulièrement bénéfiques pour ces oiseaux: "Elles peuvent mieux migrer avec le beau temps, cela leur permet d’économiser de l’énergie. Elles vont utiliser des courants d’air chaud, se mettre dans cet air chaud qui monte, tourner avec l’air puis planer vers un autre ascendant thermique, elles ne doivent pas battre des ailes et vont donc économiser beaucoup d’énergie".

Désormais, ces cigognes vont jusque dans le sud de la France, l’Espagne, et certaines vont même franchir Gibraltar pour se retrouver en Afrique. "Elles vont se rassembler dans les points les plus étroits, pour profiter de ces courants, comme à Gibraltar et à Istanbul".


Libres comme l'air

Si on est en plein "pic" d’observations, les cigognes devraient être moins visibles à partir du 15-20 septembre. Ceci dit, il n’est pas improbable d’en voir encore plus tard: "Si on les voit en octobre, peut-être qu’elles viennent de Pologne, puis restent un mois là. Puis s’il neige, elles vont partir au sud. Les cigognes n’ont pas une migration nette comme l’hirondelle, qui va directement en Afrique. C’est ce qu’on appelle une migration erratique. Elles se dispersent un peu et parfois ne partent pas vers le sud, ou partent plus tard", ajoute Corentin Rousseau.


Où les voit-on ?

On observe souvent les cigognes sur les bâtiments ou les pylônes. "Elles se posent souvent là pour passer la nuit, car elles y sont protégées des prédateurs". Mais on les trouve aussi souvent dans les champs, comme sur les photos de Jean-Louis. "En matinée, elles vont souvent dans les champs, pour se nourrir un peu, en attendant que les ascendants thermiques se forment, plutôt vers 10-11h du matin".


Une cigogne en difficulté ?

Si vous trouvez une cigogne en difficulté, vous pouvez contacter le centre de revalidation le plus proche. Si elle présente une patte ou une aile pendante, par exemple. Mais si vous voyez une cigogne s’attarder dans un champ pendant un petit temps, pas d’inquiétude: "Beaucoup de gens nous appellent parce qu’il y a une cigogne dans un pré pendant 10 jours, mais c’est probablement parce qu’elle trouve beaucoup de nourriture dans ce pré, il n’y a pas de problème".

 


 

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