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Trois travailleuses sur quatre discriminées en raison de leur grossesse: que risque l'employeur ?

 
 

Devenir maman et travailler, ce n'est évidemment pas incompatible. Mais, dans les faits, trois travailleuses sur quatre subissent des discriminations liées à leur grossesse. C'est ce qui ressort d'une nouvelle étude de l'Institut grossesse et maternité au travail. Fort de ce constat, l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes lancent une nouvelle campagne.

L’an dernier, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes a reçu une cinquantaine de plaintes pour discrimination. Sans surprise, elles proviennent en grande majorité de femmes dans le cadre professionnel. Dans 40% des cas, la discrimination vise les femmes enceintes ou en congé de maternité.

"Il peut s’agir de discrimination directe. On est licencié, c’est le plus brutal. Ou bien on ne reçoit pas une augmentation parce que l’on a été absente de son travail, c’est plutôt une discrimination indirecte. Parfois les victimes ont tellement intégré les stéréotypes de genre qu’elles trouvent cela normal finalement", regrette Michel Pasteel, directeur de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes.


 Jusqu’à six mois de salaire au bénéfice de la victime

Pour faire suite à ces plaintes, l’Institut commence toujours par interpeller l’employeur. Un règlement à l’amiable est privilégié, mais souvent cette médiation n’aboutit pas. L’affaire est alors portée en justice. "S’il n’y a pas moyen, on va devant le tribunal du travail pour faire constater la discrimination et cela aboutit à une condamnation qui peut aller jusqu’à six mois de salaire au bénéfice de la victime", indique Michel Pasteel.

Avec cette nouvelle campagne intitulée Maman reste à bord, l’Institut espère faire évoluer les mentalités dans le milieu tant professionnel que familial. Car, depuis sa fondation il y a quinze ans, rien n’aurait vraiment changé, excepté le nombre de plaintes. Il a doublé au cours des cinq dernières années.


 


 

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