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Émeutes à Bruxelles: pourquoi si peu de jeunes mineurs sont-ils placés en IPPJ ?

Émeutes à Bruxelles: pourquoi si peu de jeunes mineurs sont-ils placés en IPPJ ?
 
 

Parmi les jeunes interpellés à Bruxelles, un seul aurait participé à deux des récentes émeutes. La majorité de ces jeunes viennent de la capitale et un tiers de Flandre. Deux d'entre eux, mineurs, ont été placés en IPPJ, ces institutions publiques de protection de la jeunesse. Les autres ont été libérés, mais le ministre bruxellois de la jeunesse entend bien rappeler que ce n'est pas par manque de place.

L’information est tombée lundi soir. L’un des mineurs interpellé lors de l’émeute de l’avenue Louise pour violences envers les policiers a été libéré. La décision fait resurgir une question récurrente: le faible nombre de jeunes placés en IIPJ est-il une conséquence du manque de places dans ces institutions ?


"Les demandes ont été rencontrées"

Le ministre bruxellois de l’aide à la jeunesse répond. "Les trois événements que l’on a connus à la Bourse, avenue Louise et à la Monnaie, il y avait des places disponibles. On a eu deux demandes en fait de placement en IPPJ, suite aux événements place de la Monnaie et les demandes ont été rencontrées", assure le socialiste Rachid Madrane.

Pourquoi y a-t-il alors si peu de jeunes placés ? Premièrement, il faut savoir que s’ils ne sont pas enfermés, ces jeunes ne sont pas pour autant blanchis. La plupart d’entre eux vont devoir répondre de leurs actes devant un tribunal. De plus, des mesures vont être prises à leur égard, comme un suivi éducatif contraignant ou des travaux d’intérêt général.


La peine la plus sévère 

Le placement en IPPJ est considéré quant à lui comme la peine la plus sévère qui peut leur être infligée. "Notre système protectionnel est un système qui est quand même assez dur malgré ce que l’on peut croire. Mais l’enfermement n’est pas l’unique solution. On tient toujours compte de la trajectoire individuelle de l’enfant", assure le ministre de l’aide à la jeunesse de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Malgré cela, le nombre de mineurs placés pourrait être plus important à l’avenir. Les parquets attendent avec impatience le passage de la garde à vue de 24h à 48h. Une mesure qui leur permettra de recueillir plus d’éléments objectifs en vue d’une éventuelle privation de liberté.


 

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