Le vent se fait plus présent et arrache les feuilles. Les trottoirs et chaussées peuvent être plus glissants en cette période de l'année, d'où l'importance d'un ramassage régulier. Ces feuilles connaissent une seconde vie. Un reportage de Julien Crete, Ghislain Federspiel et Gaetan Zanchetta.
La chute des feuilles s'accélère depuis quelques jours à cause des vents violents. Cette période dure environ deux mois. Les cantonniers doivent s'occuper des tonnes de feuilles qui s'accumulent sur les routes et les trottoirs. Depuis cette semaine, ils travaillent presque à temps plein pour les regrouper avant que des camions ne viennent les ramasser. "Le vent, surtout quand il souffle du mauvais côté, ce n'est pas toujours évident", a expliqué Philippe Istace, cantonnier pour la commune de Thuin.
Les particuliers sont obligés de ramasser les feuilles qui se trouvent devant chez eux. Ces déchets finissent souvent dans les écoparcs.
Elles constituent une grande partie des déchets verts transformés en compost de manière industrielle. Par exemple, tous les déchets de la province de Namur représentent 200 tonnes par jour. Cela nécessite un processus technique précis. "Il y a un broyeur qui va vraiment mélanger le tout, un système de ventilation qui va accélérer le compostage, des retournements et un tamisage à la fin pour avoir un compost fini en trois mois", a détaillé Gaetan Defey, gestionnaire de projets pour "BEP Environnement".
Pour 10 tonnes de feuilles mortes traitées, on obtient 5 tonnes de compost revendues au final à 3 euros le mètre cube aux professionnels et 26 euros pour les privés. "Il y a des producteurs de terreau et des agriculteurs. Ces deux types de clients nous en prennent énormément. Mais il y a aussi les communes, les entrepreneurs de jardins et les citoyens", ajoute le gestionnaire de projets.
Les arrivages de feuilles vont se poursuivre jusqu'à la fin du mois de décembre.
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