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Prendre congé une semaine sur deux quand on a la garde alternée de ses enfants : bientôt possible?

 
 

Les congés sociaux pourraient bientôt être réformés. Il existe à l'heure actuelle 3 types de congés: le congé parental, le congé pour assistance médicale d'un proche, ou ou le congé pour soins palliatifs d'un proche.

Une proposition de loi fédérale envisage de les rendre plus flexibles. En fait, les salariés pourraient gérer leurs congés non plus d'un mois sur l'autre, mais d'une semaine à l'autre. Dans le cas d'un employé à mi-temps par exemple, il pourrait ainsi alterner une semaine de congé avec une semaine de travail à temps plein. Pour un employé qui a la garde de ses enfants une semaine sur deux, il pourrait poser ses congés la semaine de garde et travailler à temps plein la semaine suivante.

Cela se ferait avec l'accord de l'employeur, mais la mesure divise dans le monde de l'entreprise.


"Une flexibilité positive"

"C'est ce qu'on appelle chez nous une flexibilité positive, c'est-à-dire choisie par l'employé et non pas imposée par l'employeur, explique Matthieu Paillet, spécialiste de la conciliation vie familiale et vie professionnelle à La Ligue de Familles. La proposition de loi crée un compromis, c'est-à-dire que l'employeur devra quand même accepter la demande de l'employé".

La fédération des entreprises de Belgique n'est pas contre cette proposition mais redoute des difficultés pratiques dans sa mise en place.

"Déjà, gérer tous les différents systèmes de congé qui sont en vigueur, et les différentes conditions qui sont d'application pour les entreprises, c'est vraiment très difficile", déclare ce matin sur Bel RTL Monica de Jonghe du centre de compétences Emploi à la FEB.

Mais pour la Ligue des familles, c'est avant tout une question d'organisation: "La façon dont l'employeur va pouvoir gérer son équipe permettra d'éviter un surplus de travail sur certains employés", ajoute Matthieu Paillet.


"Du cas par cas"

Pour la FEB, cette flexibilité va un peu trop loin : "Du cas par cas, ça peut se faire mais si on fait ça, c'est difficile de dire non pour tous ceux qui viennent avec une demande similaire", explique enfin Monica de Jonghe.

Le but de cette mesure serait d'adapter au maximum les besoins personnels de l'employé avec ses obligations professionnelles. C'est pourquoi cette souplesse s'appliquerait avec l'accord obligatoire de l'employeur, afin qu'il juge des moments les plus opportuns. S'il refuse cette flexibilité, le cadre légal traditionnel s'appliquera.

Selon L'Office national de l'emploi, en 2015, plus de 74.000 travailleurs ont profité d'un congé thématique.


 

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