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Miss Belgique, victime de commentaires racistes: "Une responsabilité collective" qui va jusqu’à Donald Trump, pour la ministre de l’Égalité des chances

 
 

Angeline Flor Pua, la nouvelle Miss Belgique est la cible de commentaires racistes sur internet. Commet lutter contre cette banalisation de commentaires nauséabonds sur les réseaux sociaux? La ministre de l’Égalité des chances et des droits des femmes en fédération Wallonie Bruxelles, Isabelle Simonis, était invitée dans le RTL Info 13H pour en discuter.

"Tout d’abord je veux condamner très fermement ces propos, ils sont nauséabonds. Ils ne favorisent en rien le vivre ensemble et une société pacifiée", a réagi la ministre.

Isabelle Simonis a poursuivi: "Et puis ce qu’on doit constater aussi c’est une certaine banalisation de ces propos et là ce ne sont pas des faits isolés. Cette fois-ci, ils touchent Miss Belgique mais chaque jour il y a une occasion, si je puis dire, de dénoncer ces propos racistes mais on doit donc vraiment travailler à ce qu’il y ait un sursaut citoyen. Je pense que cela n’est plus possible aujourd’hui. C’était le sens de la campagne que j’avais initié l’année dernière… ‘Le racisme, vous valez mieux que ça’ pour que les gens vraiment se disent cela va amener quelle solution de rejeter les autres… Aucune! J’en appelle à ce que chacun prenne conscience des effets aussi très négatifs sur les personnes lorsqu’elles sont victimes de tels propos".

Les réseaux sociaux sont souvent le théâtre de débordements, on l'a vu il y a quelques jours avec la future épouse du prince Harry, Meghan Markle. Comment lutter contre ce phénomène?

"Je pense qu’il faut agir à différents niveaux, il y a un certain nombre de pistes aujourd’hui qui sont traités à différents niveaux de pouvoir mais il y a notamment l’implication des grands réseaux sociaux dans la modération de leur site internet. Evidemment, cela pose des questions entre la liberté d’expression et les législations qui existent. Je crois qu’on doit aller plus loin, on doit travailler aussi sur la modération des sites d’info de grands médias comme le vôtre, d’ailleurs c’est extrêmement compliqué. Et je l’ai dit cela doit être une responsabilité collective. On doit travailler, société civile, politique, médias, pour faire en sorte que les choses changent. Je pense qu’en Fédération Wallonie-Bruxelles on travaille sur la sensibilisation, la communication, l’éducation à la diversité. Il faut aussi donner des outils, j’ai initié la campagne ‘No hate’ et l’application ‘No hate’ qui permet vraiment de donner des argumentaires, des chiffres, pour que les personnes puissent aussi agir sur le net mais de manière positive. Enfin, je crois que les hommes et les femmes politiques ont aussi une responsabilité dans la banalisation de ce racisme latent. Quand un président d’un grand pays a des propos racistes, évidemment cela a tendance à aller dans tous les ménages, dans tous les foyers et donc contre cela aussi il faut combattre".


 

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