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Les militaires changent de stratégie face à la menace terroriste: notre journaliste a suivi une patrouille (vidéo)

 
 

Ils sont toujours mille à patrouiller en Belgique. Au niveau 3 de la menace, les militaires ont toutefois changé leur méthode d'action il y a un mois. De patrouille fixe, ils sont désormais mobiles. Cela représente une économie de 15 millions d'euros. Concrètement comment cela se passe ?

Pour la toute première-fois, une équipe de télévision a pu s'immiscer dans le sillage de militaires qui sillonnent nos rues. "On ne reste pas chaque fois au même endroit, ce qui permet que, pour une menace éventuelle, de ne pas savoir exactement où on se trouve et à quel moment", a expliqué le lieutenant colonel chef de corps, Stéphane Maréchal, à notre journaliste Arnaud Gabriel.

Sur le terrain, la mission principale des militaires reste la même : protéger la population. Avec ce tout nouveau dispositif mobile, fini le statique. Les militaires patrouilles souvent par équipe de quatre et avec des règles de sécurité très strictes. "On essaie toujours de garder un minimum de distance entre nous pour éviter, en cas d'attaque sur un militaire, qu'il y en ait plusieurs qui soient touchés simultanément", a ajouté Stéphane Maréchal.


Alléger le rythme des patrouilles

Les militaires sont en rue depuis presque 3 ans. En janvier 2015, ils étaient 300. Puis 1.000 de plus après les attentats de Paris, et enfin 1.800 en tout après le 22 mars et les attentats de Bruxelles.

Aujourd’hui, avec ce nouveau système, ils sont 1.000 sur tout le territoire et leur durée d’engagement dans l’opération diminue. "On devait rester en moyenne 25 à 28 semaines par an dans les rues. Avec ce nouveau système, on a pu diminuer à 10 voire 12 semaines", a indiqué Marc Thys, général-major de la composante terre de l'armée belge.

La menace, ces hommes y pensent en permanence. Lors d’une patrouille, les gestes les plus simples sont parfois les plus risqués. "Lorsqu'on traverse, on doit toujours être très prudent pour éviter qu'un véhicule ne fonce sur un militaire comme ça s'est produit en France", a confié Stéphane Maréchal.

Comme Stéphane, ce qui les rend fiers, ce sont les réactions de la population. Des sourires, des bonjours ou des mercis... Chaque jour, en patrouille à Bruxelles, ils parcourent près de 25 kilomètres.


 

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