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Les grandes entreprises ne devront finalement pas faire appel à un coach anti burn-out: "Il y a de la méfiance"

Les grandes entreprises ne devront finalement pas faire appel à un coach anti burn-out: "Il y a de la méfiance"
 
 

Les entreprises de plus de 100 travailleurs ne devront finalement pas désigner de coach anti burn-out. L'idée, portée par le ministre de l'Emploi Kris Peeters et reprise dans l'accord de gouvernement de cet été, a été abandonnée après discussions avec les partenaires sociaux, ont confirmé mercredi la FEB et l'ACV (CSC).

Les partenaires sociaux plaident désormais pour une approche plus globale, avec une attention accordée à des aspects tels que la gestion de talents, la politique en matière de compétences et d'accompagnement de carrière. Actuellement, le focus est bien souvent uniquement mis sur la charge et les conditions de travail, selon les partenaires sociaux.


"De la méfiance envers les coachs anti burn-out"

Ceux-ci estiment également qu'il est important que les entreprises soient soutenues par des experts externes, disposant des compétences requises. "Il y a de la méfiance envers les coachs anti burn-out tant du côté des employeurs que du côté des syndicats. Leur expérience étant principalement leur propre burn-out", remarque un conseiller de la FEB. Du côté du service d'étude du syndicat chrétien, on estime que le terme choisi laisse envisager un aspect curatif, alors que les partenaires sociaux souhaitent surtout que l'accent soit mis sur la prévention.

Patronat et syndicats ont donc développé leur propre plan au sein du Conseil national du Travail afin de faire face à ce problème de plus en plus fréquent. Ils entendent lancer le 1er janvier des projets-tests d'une durée de deux ans, se basant notamment sur une nouvelle organisation du travail, dans les entreprises qui le demandent. Si les projets sont concluants, ils pourront être généralisés, précise-t-on à la FEB. La proposition des partenaires sociaux comprend deux parties. La première dure environ un an et des équipes externes mènent le projet de prévention en plusieurs phases dans les entreprises sélectionnées. Ensuite, les partenaires sociaux expérimentent également une organisation du travail innovante. Pour ce second volet, il est question d'introduire des équipes autonomes et de se concentrer sur l'orientation professionnelle des travailleurs. Un budget de deux millions d'euros a été prévu pour les projets-pilotes.


 

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