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Les chiffres inquiétants des agressions sexuelles: certains jeunes sont beaucoup TROP tolérants

 
 

Nous vous parlions hier du nombre d'agressions sexuelles sur les campus universitaires. Une étude assez inquiétante qui révèle qu'un étudiant sur cinq y a été confronté, étude menée par l'université de Liège. Mais que fait précisément l'université pour prévenir ce genre de phénomènes? Julien Modave et Marc Evrard sont allés poser la question aux autorités universitaires pour le RTL Info 13H.

Des possibilités de faire la fête presque tous les jours de la semaine… Comment, dans ces circonstances, rappelez les limites et conscientiser les jeunes étudiants à ne pas se laisser déborder par les effets de l’alcool?


"Moralement, nous devons agir"

Dans près de 84% des cas, les victimes connaissent leur agresseur, donc c’est au sein de l’université que ce travail doit avoir lieu.
Nicole Taton est la personne de référence pour rencontrer les jeunes filles qui veulent parler mais elle en reçoit peu, à peine 10% des victimes déposent plainte, alors elle a mis en place des activités et des conférences pour essayer de libérer la parole.

"Je pense que c’est un phénomène de société mais bien entendu l’université est une société en miniature, si je puis dire. Donc le phénomène touche également l’université et même si nous ne sommes pas responsables, moralement nous pensons que nous devons aussi agir", souligne Nicole Taton du service "qualité de vie des étudiants" de l’ULiège.


Un agresseur sous l'emprise de l'alcool et sans aucun antécédent judiciaire

800 étudiants sont interrogés et près d’une fille sur cinq reconnaît avoir été placée dans des situations délicates dans le but d’obtenir des faveurs sexuelles. Et c’est peut-être le chiffre qui marque le plus les universitaires qui constatent une forme de tolérance dans ces comportements. "On observe qu’environ 17% des jeunes filles vont considérer qu’il est compréhensible qu’un garçon agresse sexuellement une fille si celle-ci a accepté des avances ou s’il s’agit de son ancien petit ami par exemple", note Serge Garcet, professeur de victimologie ULiège.

La dernière agression connue s’est déroulée dans l’une des salles de fêtes, il y a moins de deux semaines. Il était 3h du matin ce week-end-là, l’agresseur était sous l’emprise de l’alcool et sans aucun antécédent judiciaire, comme dans la plupart des cas.


 

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