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Le service minimum aux TEC voté cet après-midi: les travailleurs qui partent en grève sauvage seraient sanctionnés

 
 

Le service minimum aux TEC devrait être voté ce mercredi après-midi au Parlement wallon. Mais ce n’est pas pour autant qu’il deviendra réalité tout de suite. Ces mesures doivent être ensuite négociées au sein des conseils d’administration, avec les syndicats donc. Et ils le disent tout net : pas question de laisser passer cette attaque au droit de grève. La négociation s’annonce compliquée.

Le personnel qui travaille aux TEC sera-t-il bientôt doublement sanctionnés en cas de grève. Un projet de résolution et un projet de décret seront votés au Parlement de Wallonie, à Namur, ce mercredi après-midi. L’un vise à pénaliser financièrement les travailleurs lorsqu’ils décident de faire grève de façon sauvage (par surprise). L’autre vise à instaurer un service minimum à chaque fois qu’une grève est prévue. Les deux textes ont l’appui de la majorité MR-cdH et devraient passer vers 16h.


Il faut l’unanimité des membres de tous les conseils d’administration des bus wallons, où sont représentés les syndicats

Le problème est que dans les deux cas, pour qu’ils soient applicables, il faut une modification des six règlements de travail du personnel des TEC. Et pour cela, il faut l’unanimité des membres de tous les conseils d’administration des bus wallons, où sont représentés les syndicats. Or, et c’est une information Bel RTL, ce mercredi matin, les syndicats annoncent déjà qu’ils refuseront toute modification des règlements qui s’attaquent au droit de grève. Empêchant de facto, l’instauration du service minimum.


"On ne va pas aller jusqu’à une escalade des revendications réciproques"

Le Ministre wallon des transports, Carlo Di Antonio, appelle les syndicats à la raison et leur rappelle aussi que le contrat de gestion des TEC sera prochainement renégocié (2018 en principe), et que le service minimum sera mis dans la balance de la négociation. "On ne va pas aller jusqu’à une escalade des revendications réciproques, mais la Wallonie, à travers ses budgets, consacre des moyens importants pour faire fonctionner le groupe TEC. C’est plus de 400 millions d’euros par an qui sont consacrés aux transports en commun, donc il est normal que nous ayons des revendications, des demandes pour que ce fonctionnement, tel qu’il existe aujourd’hui, puisse s’améliorer", a-t-il insisté au micro d’Antonio Solimando.


"Le service minimum risque de créer des tensions importantes dans les sociétés de transports et de remettre de l’huile sur le feu"

C’est donc un bras de fer qui pourrait s’engager avec comme participants le gouvernement wallon, la direction des TEC et les syndicats. Les syndicats disent déplorer ce qui apparaît comme de l’huile sur le feu, alors que, selon eux, le nouveau modèle de concertation sociale avait permis d’engranger des résultats importants avec une diminution des cas de grèves directement liées aux conditions de travail du personnel des TEC. "Plus de 80% du personnel va devoir travailler puisque des hôpitaux et des écoles, par exemple, il y en a quasiment sur toutes les lignes puisque le réseau des TEC a été constitué, à un moment donné, pour desservir les écoles et les hôpitaux. Donc il est clair que le service minimum ça risque de créer des tensions importantes dans les sociétés de transports et de remettre de l’huile sur le feu et ça ne va certainement pas améliorer les relations sociales, relations sociales qui sont bonnes", a fait remarquer Claudy Vickevorst, secrétaire permanent du syndicat CGSP transports.


 

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