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Le projet de loi sur le service minimum à la SNCB est accepté, les syndicats fulminent: "Nous craignons pour le confort et la sécurité des voyageurs"

 
 

Le conseil des ministres a approuvé vendredi, en première lecture, le projet de loi visant à organiser un service minimum sur le rail en cas de grève, a indiqué le cabinet du Premier ministre Charles Michel.

Le conseil des ministres a approuvé le projet de loi organisant un service minimum sur le rail en cas de grève des cheminots. Le projet a été approuvé en l'absence d'un accord avec les syndicats. Ceux-ci fulminent et annoncent que ce projet de service minimum créera le chaos et la confusion pour les usagers. Marianne Lerouge, représentante du syndicat CSC, s'est confiée à Sébastien Rosenfeld et Nathan Gerlache: "Notre crainte, c’est que ce soit surtout le chaos, parce que, allez expliquer à un voyageur que lui ne pourra pas prendre le train, tandis que son voisin pourra le prendre, un train sur trois par exemple va rouler, alors pourquoi est-ce qu’il ne pourrait pas monter dedans ? Nous craignons vraiment pour le confort et la sécurité des voyageurs".


"Nous prendrons position dans les prochains jours ou les prochaines semaines"

Pour la représentante CSC, la priorité n’est pas là: "Aujourd'hui, les voyageurs attendent un service de qualité, et malheureusement ce n’est pas ce qui est à l’ordre du jour de ce gouvernement. Cela fait trois ans maintenant que nous nous battons contre la vision de ce gouvernement par rapport au chemin de fer, nous allons bien sûr continuer à le faire. En ce qui concerne le service minimum, nous prendrons position dans les prochains jours ou les prochaines semaines", a-t-elle ajouté.


"Respecter le droit de grève mais défendre le droit d'aller travailler"

Le gouvernement a repris la main dans le dossier en l'absence d'un accord paritaire au niveau des chemins de fer belges, précise le cabinet dans un communiqué. "J'ai eu le souci constant dans ce dossier sensible de rédiger une proposition équilibrée qui respecte le droit de grève mais défend le droit d'aller travailler", a commenté le ministre de la Mobilité François Bellot (MR), cité dans le communiqué. "Je me réjouis du résultat et j'espère que chacun dans le trajet de ce projet, au Parlement d'abord, dans la pratique ensuite, aura en tête ce même équilibre", a-t-il ajouté.


"La grève est un échec"

"La grève est un échec mais le droit à la mobilité pour aller travailler, se rendre à l'école ou pour se déplacer pour celles et ceux qui ne disposent pas de véhicule, est essentiel", a souligné pour sa part le Premier ministre. "Ce projet de loi part du principe qu'un service public doit pouvoir être assuré de manière continue, régulière et sans interruption, sans qu'il ne soit porté atteinte au droit de grève. Le système sera évalué régulièrement".


 

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