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Condamné dans une affaire privée, le président de la "Fédération des motards en colère" démissionne

Condamné dans une affaire privée, le président de la "Fédération des motards en colère" démissionne
 
 

Le tribunal correctionnel du Brabant wallon a condamné par défaut mercredi Joe Vereecke, le président de la Fédération belge des motards en colère (FBMC), à dix-huit mois de prison ferme et à une amende de 1.500 euros. Dans la foulée du prononcé du jugement, le ministère public a obtenu que le tribunal ordonne l'arrestation immédiate de l'intéressé, qui est sans domicile officiel en Belgique. Joe Vereecke est reconnu coupable d'avoir escroqué trois dames, dont deux adhérentes de son association, en ayant noué des relations amoureuses avec elles afin de se faire prêter de l'argent.

Les trois victimes se sont constituées parties civiles et obtiennent que le prévenu soit condamné à leur rembourser des montants de 6.500, 10.000 et 7.600 euros. Après avoir noué une relation amoureuse avec chacune d'elle, le président de la FBMC leur avait promis un mariage et une nouvelle vie dans le sud de la France. Puis une fois les dames en confiance, il avait sollicité de leur part une aide financière. Le jugement estime que cette manière de faire, "compte tenu de leurs sentiments, des promesses d'avenir qui leur étaient faites et des responsabilités qui étaient celles du prévenu au sein de son groupement", s'apparentent à des manœuvres frauduleuses qui se sont avérées déterminantes pour la remise des fonds. Les préventions d'escroquerie sont dès lors établies, et le prévenu a déjà un antécédent judiciaire spécifique.


Joe Vereecke veut éviter l'amalgame et démissionne

Deux jours plus tard, ce vendredi, Joe Vereecke a fait parvenir aux médias un communiqué dans lequel il annonce quitter la présidence de l'association "Fédération des motards en colère" et avoir fait appel de son jugement. Il y livre aussi la raison de son absence. "Ma seule faute dans ce procès est de ne m’y être pas présenté faute d’avoir reçu les convocations. Des problèmes d’ordre familiaux (un décès) m’ont effectivement obligé à quitter la Belgique, et en aucun cas à fuir la Belgique comme j’ai pu le lire", déclare l'homme qui précise qu'il s'agit d'un jugement par défaut et qu'il n'a pas pu assurer sa défense.

Afin d'"endiguer l'amalgame provoqué par la presse" entre son association et l'affaire privée qui a fait l'objet du procès, Joe Vereecke a décidé de faire un pas de côté et démissionner de son poste de président de la FBMC. Il insiste toutefois: "Les faits qui me sont reprochés sont sans lien direct avec la fonction de Président que j’occupais au sein de la Fédération, je fréquentais ces personnes bien avant la création de la FBMC – ASBL."


Le condamné parle d'une cabale menée par les trois plaignantes

En attendant la tenue d'un procès en appel, le condamné en première instance a démarré sa défense dès son communiqué. Il assure pouvoir se disculper. "Les documents dont je dispose afin de prouver ma bonne foi ont été remis à mon avocate afin de préparer le dossier à défendre devant la Chambre d’appel. Il sera tout aussi facile de prouver que tout ceci n’est qu’une cabale orchestrée par ces trois mêmes personnes depuis 2014 visant à me discréditer socialement, les preuves en ma possession sont tout autant édifiantes que leurs propos devant les enquêteurs !", a-t-il assuré.


 

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