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La majorité des écoles de devoirs sont débordées: mais pour quelles raisons ?

 
 

La Fédération Wallonie-Bruxelles compte 346 écoles de devoirs. Et elles sont presque toutes débordées: deux tiers d'entre elles ont dû instaurer des listes d'attente.

On parle ici des écoles reconnues et subsidiées par la FWB, et pas des initiatives de coaching scolaire. "Les écoles de devoir reconnues et subsidiées, ce sont des lieux qui accueillent les enfants de 6 à 18 ans. Il y a bien sûr l'accompagnement aux apprentissages et l'aide aux devoirs, mais aussi un travail sur le développement de l'enfant, son émancipation sociale, sa créativité, son développement citoyen. Donc on est vraiment dans un dispositif beaucoup plus global que du rattrapage scolaire", a expliqué Dominique Rossion, chargée de recherches à l’observatoire de l’enfance. 

Pourquoi un tel besoin de places ?

Pour expliquer ce manque de places, les spécialistes pointent l'augmentation du nombre de familles précarisées, et les ratés de l'enseignement obligatoire, qui devrait prendre en charge les élèves en décrochage.

"Malheureusement, on ne donne pas les moyens aux écoles et donc on fait appel soit aux parents qui ont des moyens financiers, et passeront par des cours particuliers, des coachs. Et les autres vont se tourner faire des écoles de devoirs", selon Stéphanie Demoulin, de la Fédération francophone des Ecoles de devoirs. Elle ajoute que "les devoirs doivent pouvoir être réalisés seul par l'enfant, sans la présence d'un adulte. Or, on constate que sur le terrain, ça n'est pas le cas". 


 

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