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Joris s'était installé dans un abribus de Bernissart, provoquant un élan de solidarité: une solution a été trouvée

 
 

Nous vous avons révélé la situation ce samedi sur RTLinfo: Joris, un homme de 31 ans souffrant de troubles du comportement, s'était installé dans un abribus de Bernissart, à quelques kilomètres de Mons. Les 15 derniers jours, ils les avaient passés dans son abri de fortune, le jour et parfois même la nuit.

Face à cette situation très difficile, plusieurs habitants s'étaient mobilisés dans le quartier et sur internet pour tenter de trouver une solution pour Joris. L'homme avait plusieurs fois refusé toute aide, mais finalement, ce samedi soir, il a été emmené dans un centre d'hébergement. L'internement a été ordonné par le docteur David Bouillon, après avoir prôné le dialogue avec Joris. "Sa vie était en danger, la vie des autres aussi, et il n'était pas apte à savoir dans quel état il était. Il se trouvait dans un abribus, avec des voitures qui passaient, dans un village, avec des températures basses… Il devait absolument être hospitalisé", indique le médecin de la maison médicale de Ghlin, interrogé par nos journalistes Julien Crête, Xavier Preyat et Aline Lejeune.


Le soulagement pour la sœur de Joris: "Il est dans nos pensées tous les jours"

Au final, c'est donc un magistrat qui a ordonné une procédure d'observation pour Joris. Depuis la nuit de samedi à dimanche, il a rejoint un hôpital psychiatrique. Un véritable soulagement pour ses proches, qui n'ont rien pu faire ces derniers jours. En cause: une situation familiale très délicate après 10 ans de tentatives de traitement, toujours avortées, comme nous vous en parlions dans notre précédent article.

"C'est dur tous les jours, il est dans nos pensées tous les jours. Alors moi en tant que sa sœur, je culpabilise de moi être bien et de vivre une vie normale, alors que lui il est comme ça. Ça nous bouffe tous les jours", a confié Vanessa à RTL.


Joris se trouvait dans un "vide juridique"

Pour rappel, si Joris a passé deux semaines dans cet abribus de Bernissart, c'est parce qu'il se trouvait dans une sorte de vide juridique. Sans ordre de la justice, le bourgmestre de la commune ne pouvait prendre aucune mesure.

D'ailleurs, pour le médecin David Bouillon, il faudrait renforcer la présence sur le terrain. "J'avais même conçu un projet pour les SDF de Mons, un projet qui est un véhicule mobile de terrain qui serait le relais entre le CPAS et le terrain en souffrance", a-t-il expliqué.


 

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