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Brussels Airport va se développer d'ici 2040, cela signifie-t-il des nuisances sonores en plus pour les riverains? (vidéos)

Brussels Airport va se développer d'ici 2040, cela signifie-t-il des nuisances sonores en plus pour les riverains? (vidéos)
 
 

Arnaud Feist, CEO de Brussels Airport, était ce matin l'invité de Martin Buxant à 7h50 sur Bel RTL. Ils ont notamment abordé le développement de Brussels Airport, mais aussi le rachat de Brussels Airlines par Lufthansa.

Il y a un nouveau plan stratégique avec comme horizon 2040. Il y a 120.000 emplois, soit 60.000 emplois en plus d’ici 2040. Comment allez-vous arriver à cela ?

"On prévoit une croissance de l’ordre de 3% par an pour les 20 prochaines années. Donc cela nous permettra de doubler notre activité, à la fois au niveau passagers, mais également au niveau fret aérien."

C’est optimiste…

"Ce n’est pas tellement optimiste, ce sont des chiffres en ligne avec la croissance européenne. On est tout à fait dans les normes prévues pour l’Europe. On se dit donc : pourquoi la Belgique ne pourrait pas croitre à ce rythme-là ?"

Il y aura aussi de nouvelles pistes, des pistes plus longues. Pourquoi ?

"On a cherché à voir comment on peut chercher à augmenter la capacité de l’aéroport pour accueillir tous ces passagers supplémentaires. Il y a deux options : le prolongement d’un taxi way, donc la route qui permet aux avions de se positionner avant le décollage, et l’autre, c’est la prolongation d’une des trois pistes de l’aéroport. Aucune des deux options n’est privilégiée pour le moment. Elles offrent la même capacité toutes les deux, donc il n’y a pas de choix qui a été fait. On lance maintenant un dialogue avec les riverains et les acteurs économiques pour en discuter."

Un aéroport qui se développe, ce sont des nuisances sonores en plus. Il y a un vrai dialogue avec les riverains ?

"C’est ce que nous voulons faire. Nous lançons un dialogue ouvert avec les riverains, avec les acteurs économiques, pour voir ceux qui veulent en discuter. Il faut savoir également qu’on prévoit une diminution du nombre de riverains impactés, parce que les nouveaux avions feront moins de bruit. Objectivement, par exemple, les nouvelles générations d’Airbus font actuellement 40% moins de bruit que les générations précédentes. Donc on prévoit que le nombre de personnes qui seraient personnellement impactées par les avions va être diminué de moitié. Ce n’est pas négligeable."

On dit souvent que cet aéroport a été construit trop près d’une ville, est-ce aussi votre avis ?

"C’est clair que si on devait recommencer 50-60 ans en arrière, on ne l’aurait pas construit à cet endroit-là. Il a été construit à cet endroit, il faut faire avec. On n’est pas le seul aéroport qui se trouve près d’une grande ville. Il y a des tas d’autres exemples, que ce soit à Zurich, à Lisbonne ou même Heathrow. C’est le plus grand aéroport européen et il est entouré d’habitations dans tous les sens."

Ce n’est pas forcément incompatible d’être proche de Bruxelles ?

"Ce n’est pas incompatible. Ce qu’il se passe maintenant, c’est qu’il y a des décisions dans les 15 dernières années qui ont crispé la situation et la situation est tout à fait émotionnelle et plus rationnelle."

Le rachat tout récent de Brussels Airlines par Lufthansa, c’est bon ou c’est mauvais pour l’aéroport ?

"Pour nous, c’est une très bonne chose. C’est une très bonne chose aussi pour Brussels Airlines de pouvoir faire partie d’un grand groupe comme Lufthansa, avec des moyens financiers importants. Le premier exemple, c’est le renouvellement de la flotte des avions long courrier, qui doit se faire dans les deux ou trois années qui viennent. Ce sont des centaines de millions d’euros et Lufthansa a clairement les moyens financiers pour faire ce renouvellement. Donc c’est positif parce qu’à terme, ça amènera un bon développement de Brussels Airport."

Et que répondez-vous à ceux qui regrettent un peu de ne plus avoir de compagnie belge ?

"Je pense qu’il faut évoluer. Le monde aéronautique européen est en plein mutation. Il y a beaucoup de compagnies aériennes et donc à terme, il n’y aura que deux ou trois grands groupes qui vont persister. Dans cette optique-là, c’est bon que Brussels Airlines fasse partie de l’un de ces grands groupes."


 

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