En ce moment
 
 

François-Régis, un chauffeur TEC révolté contre la grève, a sorti son bus ce matin: "Je vais travailler aussi longtemps que possible"

 
 

Les bus du TEC resteront pour la plupart dans les dépôts jeudi et vendredi. Le syndicat socialiste a maintenu son préavis de grève au terme d'une réunion de conciliation mardi. Ses homologues chrétien et libéral regrettent la décision, mais ne "sont pas des briseurs de grève" et ne forceront pas les piquets éventuels. Le blocage risque donc d'être important.

Chauffeur au TEC Liège-Verviers depuis 1988, François-Régis Cabay n’est pas d’accord avec la grève et a décidé ce matin vers 5h de sortir son bus du dépôt de Stembert. "Le piquet de grève n’était pas là quand je suis arrivé donc on a pu travailler", a-t-il confié après nous avoir contactés via le bouton orange Alertez-nous. "Je ne sais pas combien de bus circulent actuellement mais d'autres collègues ont pu sortir du dépôt. Je suis sur le réseau et je viens de croiser notamment un bus sur la ligne 701."

"Je vais travailler aussi longtemps que possible", ajoute-t-il. Les thèmes qui tournent autour de la grève sont pour lui "injustes" que ce soit les sanctions infligées en cas de grève sauvage, le service minimum et la restructuration de l’entreprise.

"C'est un service volontaire, il n'y a pas d'obligation"

"Pour ce qui est des grèves sauvages, Thierry Bodson affirmait sur BEL RTL qu’il n’y en avait plus donc je ne vois pas en quoi ça gène. C’est de la poudre aux yeux des gens. Ce qu’ils appellent le service minimum, c’est un service volontaire, il n’y a pas d’obligation. On ne va pas réquisitionner des chauffeurs. Ce n’est pas ce que le gouvernement veut", poursuit-il.

"On veut un service volontaire dans lequel les chauffeurs préviennent leur hiérarchie qu’ils sont prêts à bosser ce qui permet d’organiser un service étalé sur la journée et sur les lignes qui doivent être desservies. Personnellement, je suis tout à fait preneur.


"C'est une grève politique"

Selon le Verviétois de 54 ans, la grève est politique. "Personnellement, je ne peux pas m’inscrire dans un système de grève pour protéger les avantages de quelques mandataires ou quelques personnes dans un syndicat ou dans l’autre. Les syndicats doivent se remettre en question. Le service minimum sera bien pour tout le monde et ça fait peur aux syndicats car quand on va voir les transports rouler on verre le vrai pouvoir syndical et si les grèves seront suivies. La crainte des syndicats est qu’il y ait beaucoup de volontaires à l’avenir qui ne les suivent plus", estime-t-il. 

Il conclut en disant être révolté car "la CGSP pour protéger le compagnonnage politique supprime les bus, met le personnel dans l’embarras et les usagers."


 

Vos commentaires