En ce moment
 
 

Des Nigérianes pensent se rendre en Belgique pour faire des défilés, elles finissent prostituées: la traite des êtres humains toujours courante en Belgique

Des Nigérianes pensent se rendre en Belgique pour faire des défilés, elles finissent prostituées: la traite des êtres humains toujours courante en Belgique
 
 

Dans notre pays, on déplore 805 faits, l'an dernier, liés à la traite d'êtres humains. C'est le centre fédéral des migrations qui publie son 20e rapport aujourd'hui. La majorité de ces faits concerne des femmes exploitées sexuellement. Les réseaux sociaux, notamment, jouent un très grand rôle. Sébastien Rosenfeld et Michel Herinckx ont voulu savoir, pour le RTLinfo 13H, comment opèrent les malfrats et comment tenter de leur barrer la route

Le magistrat Frank Demeester constate lors de chaque dossier que les trafiquants ont fait d’internet le principal outil pour recruter de nouvelles victimes. Par exemple, en 2016, des femmes nigérianes pensant se rendre en Belgique pour des défilés se sont retrouvées prostituées. "Le défi pour la police, c’est de pénétrer internet et de faire des rendez-vous avec des jeunes dames pour voir qui travaille dans ce domaine et qui est derrière les femmes pour demander l’argent qu’elles gagnent", explique le magistrat de référence dans la traite et le trafic d’êtres humains de l’arrondissement judiciaire de Flandre occidentale au micro de Sébastien Rosenfeld pour le RTLinfo 13H.


"Qu’ils n’attendent pas jusqu’au moment où les victimes déposent plainte"

Pour les policiers, il s’agit d’identifier au plus vite les malfaiteurs qui utilisent les réseaux sociaux et les messageries internet et qui ne cessent d’évoluer. Dès que le piège se referme sur une victime, le site ou l’annonce disparaît pour se recréer ailleurs. "Les conseils aux policiers, c’est qu’ils doivent chercher activement sur internet, qu’ils n’attendent pas jusqu’au moment où les victimes déposent plainte, parce qu’à ce moment-là, c’est déjà trop tard. Il faut être préventif", insiste M. Demeester.


"67% des faits de trafic d’êtres humains concernent l’exploitation sexuelle"

Le rapport du centre de migration constate que 67% des faits de trafic d’êtres humains concernent l’exploitation sexuelle. Il y a eu 56 victimes prises en, charge en 2016 par les services spécialisés. "Dans certains arrondissements judiciaires, nous avons entendu que les smartphones qui avaient été saisis dans le cadre d’enquêtes n’ont pas pu être analysés faute de moyens ou de capacité suffisante", regrette Patricia Le Cocq, experte auprès du centre fédéral migration Myra, face à la caméra de Michel Herinckx.

Les experts du rapport préconisent une amélioration de la formation des policiers pour affronter des réseaux toujours plus complexes.


 

Vos commentaires