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Dans un an, vous devrez changer d'hôpital selon les soins dont vous avez besoin

 
 

Les hôpitaux seront organisés en 25 réseaux maximum dès l'an prochain. Le but est d'encourager la collaboration, d'améliorer la qualité et d'éviter de gaspiller les moyens financiers. Les soins spécialisés ne seront plus disponibles partout, y compris la maternité et les urgences.

Dès le 1er janvier 2020, les hôpitaux seront organisés en réseaux: 25 réseaux maximum, dont 8 en Wallonie et 4 à Bruxelles. Les députés ont adopté le projet de réforme. Le but est d'améliorer les collaborations, de rendre l'offre hospitalière plus rationnelle. D'éviter aussi les doublons concernant les soins spécialisés, mais les patients ne sont pas tout à fait rassurés. Chaque hôpital proposera toujours des soins généraux comme la chirurgie courante ou les hospitalisations de jour. Mais les soins spécialisés comme la maternité ou les urgences seront proposés par un seul hôpital du réseau. Il faudra parfois donc faire plus de kilomètres ce qui inquiète certains patients interrogés par Celine Praile pour Bel RTL: "Les urgences devraient pouvoir rester sur tous les sites. Tout le monde n'est pas motorisé", précise une dame. "On ne devrait pas passer d'un hôpital à l'autre comme devoir se rendre en oncologie à l'un et en gériatrie à l'autre", fait savoir un passant.

Des pertes d'emplois redoutées

Un avis partagé par la ligue des usagers des services de santé qui s'inquiète aussi de l'accès à certains examens. Sophie Lanoy est coordinatrice de la concertation à la ligue. Elle indique: "Par exemple pour passer un IRM, ou en ophtalmologie, il y a parfois plusieurs mois d'attente. Si on spécialise encore les hôpitaux, ça veut dire qu'il y a moins de services sur un territoire et donc plus de temps d'attente pour le patient." En revanche, en rassemblant certains services sur un même site, la qualité des soins devrait augmenter. "Certaines opérations qui ne sont effectuées qu'une à deux fois par an dans certains hôpitaux; Il y a une expertise qui est peut-être perdue. Alors qu'ici avec des centres spécialisés, le patient pourra  avoir les chirurgiens spécialisés par rapport à sa pathologie", ajoute Sophie Lanoy.

Par ailleurs, les syndicats redoutent aussi des pertes d’emploi.


 

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