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Charles Michel envoie une lettre aux victimes des attentats de Bruxelles, mais les aides sont insuffisantes: "Il y a énormément de frais annexes"

 
 

Les victimes des attentats de Bruxelles ont reçu, récemment, un courrier de la part du premier ministre. Dans cette lettre que nous nous sommes procurée, Charles Michel leur confirme les différentes mesures qui ont été prises pour les aider. Confrontés à des frais importants, certains des blessés estiment que c'est encore loin d'être suffisant. Benjamin Samyn et Emmanuel Tallarico ont rencontré une victime de l’attaque de l’aéroport de Bruxelles pour le RTLINFO 13H.

Le document est daté du 23 décembre, et signé par Charles Michel. Les premiers mots utilisés font part de sa compassion. "En cette fin d’année, neuf mois après les attentats qui vous ont touchée personnellement, injustement et brutalement, je souhaite revenir vers vous pour prendre de vos nouvelles". Le premier ministre rappelle ensuite les aides mises en place, comme un soutien psychologique, un régime d’aide financière, ou la somme de 5000 euros pour les victimes ou les familles de personnes décédées.


"C'est absolument rien du tout"

Walter Benjamin est un rescapé de l’aéroport de Bruxelles, il a reçu le courrier. Pour lui, cette aide est insuffisante. "5000 euros, pour des personnes qui ont été gravement brûlées, qui ont perdu un membre de leur corps, c’est absolument rien du tout".

Le premier ministre confirme la mise en place d’un statut national pour les victimes d’actes de terrorisme, via par exemple une pension d’invalidité, ou le remboursement complet et à vie des soins médicaux. Mais les frais annexes posent question, comme par exemple, pour les déplacements. "En dehors de l’hôpital, pour toutes les personnes qui sont rentrées à la maison, il faut savoir qu’il y a énormément de frais annexes, selon le cas de chacun". 


Quelle influence pour les victimes?

Mais ces dédommagements pourraient avoir une influence pour les victimes, en tant que parties civiles, qui souhaitent avoir droit de cité devant un tribunal. "Pour moi, la partie civile ne peut plus poursuivre la réparation du dommage civil devant les tribunaux, puisqu’en étant indemnisé par un quelconque organisme, elle cède en quelque sorte sa créance", explique Hamid El Abouti, avocat de deux victimes des attentats de Bruxelles.

Pour Walter Benjamin, qui prend acte du courrier qu’il a reçu, il souhaite rencontrer le premier ministre et lui faire part de ses remarques au nom des victimes.


 

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