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Arrêtons d'avoir peur des vaches tuberculeuses: on peut manger leur viande et boire leur lait (pasteurisé)

Arrêtons d'avoir peur des vaches tuberculeuses: on peut manger leur viande et boire leur lait (pasteurisé)
 
 

Samedi, 167 exploitations agricoles restaient bloquées à la suite de la découverte d'un foyer de tuberculose bovine dans une exploitation laitière en province de Limbourg. Mais finalement, comment un homme pourrait-il l'attraper ? Un spécialiste a répondu à nos questions.

167 exploitations, identifiées comme ayant eu des contacts avec celle où le foyer de tuberculose a été détecté, sont bloquées jusqu'à l'obtention des résultats complets des tests, qui peuvent prendre plusieurs jours, selon le porte-parole. Cela signifie que les troupeaux sont confinés et qu'il n'y a pas de mouvement de ferme en ferme, pour éviter toute propagation si un animal est atteint.

Une équipe de RTL info a rencontré un spécialiste, qui a tenu un discours très rassurant quant au risque de contamination de la vache à l'homme.


La pasteurisation a été inventée pour la tuberculose

Tout d'abord, le lait des vaches contaminées, si jamais vous en buvez: "A partir du moment où il est pasteurisé (c'est le cas du lait de base que l'on trouve dans tous les commerces, NDLR), par définition, le lait ne représente aucun danger", a déclaré Thierry Van Den Berg, chef des départements de bactériologie et de virologie du CERVA.

"Le but de la pasteurisation est de détruire les germes, et en particulier ceux de la tuberculose: c'est précisément pour la tuberculose que le procédé a été développé", a-t-il ajouté.

Seul le lait cru, utilisé dans la fabrication de certains fromages ou consommer comme tel, pourrait représenter un danger. Mais celui des exploitations touchées sera bien entendu identifié et éliminé grâce à la traçabilité.

Pas plus de danger avec la viande

Et la viande ? "On peut la consommer sans danger, parce qu'on ne va pas trouver de tuberculose dans la viande. D'autre part, la cuisson va détruire le germe si jamais il est présent".

Mais finalement, rappelle Thierry Van Den Berg, "la voie digestive n'est pas la voie de contamination de l'homme".


Où est le danger, dès lors ?

Le danger d'une contamination de la vache vers l'homme est donc infime. L'infection se peut se transmettre que par inhalation des sécretions bronchiques d'une vache malade, ou par les poussières contaminées par celles-ci, comme l'explique le site français de l'Institut National de la Médecine Agricole.

D'autres modes de contamination de l'Homme sont possibles :

  • une transmission par piqûre ou blessure lors de la manipulation d'un objet ou d'une carcasse contaminé ;
  • une transmission par ingestion de lait cru (ou insuffisamment traité par la chaleur) d'animaux contaminés.

Les populations à risque sont celles dont l'activité professionnelle favorise la promiscuité homme-animal (professionnels de l'élevage, du commerce d'animaux, vétérinaires, employés d'abattoirs et d'équarrissage, gardes-chasses...).


 

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