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Des étudiants de l'UCL occupent les bureaux du rectorat: ils protestent contre la hausse du minerval pour les étudiants étrangers

 
 

Depuis plusieurs jours, des étudiants en médecine de l'UCL occupent les bureaux du rectorat pour dénoncer la hausse du minerval pour les étudiants en médecine internationaux. Les journaliste et cameraman Benjamin Brone et Ghislain Federspiel étaient à Louvain-La-Neuve.

Depuis le cinquième étage du rectorat à Louvain-La-Neuve, une poignée d’étudiants résiste. Les caméras sont interdites à l’intérieur : la mobilisation, pacifique, est très sérieusement encadrée.  "Depuis jeudi le service de sécurité sous-traité par l’UCL nous surveille pour notre propre sécurité il parait. Les relations avec les agents se passent bien, mais c’est quand même une présence pesante" déclare Tanguy Massin, le président de l’assemblée générale des étudiants de Louvain.


La hausse du minerval "concerne les pays en voie de développement"

Les étudiants s’opposent à l’augmentation du minerval pour certains étudiants étrangers. "Elle concerne les pays en voie de développement qui est une catégorie qui avant était un minerval qui était aux environs de 2000 euros et qui aujourd’hui a été augmenté vers 4 175 euros" détaille le président de la fédération des étudiants francophones, Maxime Mori. Une augmentation décidée par toutes les universités mais qui ne concerne que certains ressortissants de pays émergents, comme par exemple le Brésil. "On parle ici d’étudiants qui viennent de pays industrialisés et également de pays qui ont quitté la classe des pays les moins développés selon les Nations Unies" explique Dana Samson, prorectrice à l’international.


"L'ARES libre de demander jusqu'à 15 fois le minerval normal"

Pour rappel, la modification du décret "Paysage" de l'enseignement supérieur voté le 16 juin passé prévoit que dorénavant l'ARES (l'Académie de Recherche et d'Enseignement supérieur) soit libre de demander jusqu'à 15 fois le minerval normal aux étudiants hors Union européenne, soit 12.525 euros. L'ARES a voté le 24 mars le maintien pour l'année académique 2017-2018 du minerval maximum à 4.175 euros (5 fois le minerval normal). Depuis la rentrée 2016-2017, l'ARES a supprimé la catégorie intermédiaire des pays en voie de développement, qui avait un minerval minoré à 2.758 euros. Les pays reconnus comme moins avancés par l'Organisation des Nations Unies ou ceux avec lesquels la Fédération Wallonie-Bruxelles a conclu des conventions particulières continuent à être exemptés de droits d'inscription majorés et paient un minerval normal de 835 euros. Le mouvement "Non à la hausse du minerval des étudiants hors Union européenne" estime la hausse de cette année pour les étudiants issus de la catégorie supprimée des pays en développement inacceptable.


300 étudiants concernés à l'UCL

Pour l’ULC, l’impact toucherait à peine 300 étudiants sur les 5 800 étrangers qui fréquentent l’université. "Peut être que ça en touchera 300 ici sur l’UCL, c’est une mesure qui a été appliquée par toutes les universités francophones c’est-à-dire que la fourchette est bien plus large que seulement 300 étudiants" précise Maxime Mori.

Une action similaire est également menée à l’ULB. Une rencontre avec le conseil académique des deux universités est prévue dans la journée.


 

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