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90 secondes pour comprendre en quoi ce gouvernement est "atypique": est-ce la fin du compromis à la belge?

90 secondes pour comprendre en quoi ce gouvernement est "atypique": est-ce la fin du compromis à la belge?
 
 

En cette journée de contestation syndicale, on le voit le dialogue est rompu entre les syndicats, les patrons et le gouvernement.

En tous cas, il est mis en difficulté ce fameux compromis à la belge. Mais il est encore trop tôt pour tirer des conclusions. Parce que l’on se trouve face à un gouvernement atypique, en regard de l’histoire de la politique belge, depuis la seconde guerre mondiale. Un gouvernement qui penche clairement d’un seul côté, vers la droite, vers la tendance libérale. Or par le passé, la Belgique a toujours, ou presque, connu des gouvernements de coalition soit à gauche, soit à droite mais avec les partis centristes pour équilibrer l’échiquier politique. Dire que le compromis à la belge est en train de disparaître, c’est préjuger des prochaines élections législatives de 2019. C’est croire qu’une coalition plus traditionnelle n’est plus possible.


Donc on devrait plutôt dire que ce compromis est entre parenthèse.

Oui, et c’est vrai qu’à l’heure actuelle, la négociation est en difficulté. Même si l’on ne peut dire objectivement qu’il n’y a plus d’espace de discussion. C’est vrai que les syndicats disent ne plus être entendu par le gouvernement. Gouvernement et patrons qui accusent les syndicats, surtout du sud du pays, de vouloir tout régler dans la rue. Pour le politologue de l’Umons, Pierre Vercauteren, c’est parce que l’on tarde toujours à retrouver le chemin de la croissance économique, créatrice d’emplois et de richesses.

Le gouvernement a donc ses propres solutions et entend les imposer dans un agenda très marqué. Et pour cela, il touche à ce que les partenaires, les syndicats considéraient comme des acquis sociaux tels que les pensions ou l’index des salaires. Autre explication à ce climat très tendu, la perte pour un syndicat comme la FGTB d’un de ses relais privilégiés. Le parti socialiste étant pour trois ans encore dans l’opposition au Fédéral.


 

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