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"Il va y avoir les bons et les mauvais, c'est infernal": Thierry Bodson explique pourquoi le service minimum aux TEC ne peut fonctionner selon lui

 
 

Ce matin, Thierry Bodson, le secrétaire général de la FGTB wallonne, était l'invité de Martin Buxant sur Bel RTL. Il s'est exprimé sur l'action menée aux TEC jeudi et vendredi.

Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent que vous pénalisez, avec cette grève des TEC, les usagers les plus faibles : ceux qui n'ont pas de voiture et qui choisissent de circuler en bus?

"Je suis bien conscient des désagréments que cela représente. Je prends le bus de temps en temps à Liège et notamment aux heures de pointe. Et quand je vois le bus arriver à 8 heures, souvent je me demande si je mets ma mallette ou moi-même dans le bus, tellement il est bondé. Donc le service, pour le moment, est insuffisant en effet, le financement est insuffisant, et pour ce que je connais du TEC, aux heures de pointe, il est quasiment impossible d'entrer dans le bus. Nous faisons grève parce qu'on va instaurer un service minimum et nous voulons rappeler que ça ne peut pas marcher. On est contre par principe, et je vais vous dire deux choses…

1. Ça ne peut pas marcher parce que quand les bus sont déjà bondés comme ça, on ne doit pas assurer le service en faisant rouler un bus sur trois ou un bus sur quatre, ça va être une situation ingérable. Vous allez laisser sortir votre enfant pour aller à l'école et jamais vous ne saurez si le bus est passé.

2. Lorsqu'on met sur pied un service minimum, forcément, il va y avoir les bons et les mauvais, ceux qui ne font pas grève et ceux qui font grève. Et ça c'est infernal, et c'est pour ça que nous pensons très clairement que le service minimum, c'est une attaque contre e droit de grève."


Le gouvernement dit qu'il respecte le droit de grève...

"Il n'y a pas que le gouvernement. Aujourd'hui, c'est un petit peu comme la phase concernant les racistes. Tout le monde dit : 'Je ne suis pas raciste mais…'. Et bien avec les grèves, c'est la même chose : 'Je suis pour les grèves mais, à condition qu'on ne fasse pas grève'. Ça c'est la situation qu'on connait aujourd'hui." 


 

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