Gilles Vanden Burre, chef de groupe Ecolo à la Chambre, était l’invité de la matinale de Bel RTL. Au micro de Fabrice Grosfilley, il a plaidé pour que le gouvernement s’attaque aux niches fiscales, qui permettent à certaines entreprises de payer très peu d'impôts.
Gilles Vanden Burre estime que l’évasion fiscale reste un gros problème en Belgique. Il a pris l’exemple d’Amazon : "C’est 40 milliards de revenus en 2020 en Europe. L’impôt payé : zéro et en toute légalité, c’est inacceptable et injuste parce que la majorité de nos concitoyens, de nos PME payent correctement leurs impôts et financent le bien commun. Certaines multinationales qui sont des géants ne payent pas ou beaucoup trop peu et de manière légale, il faut y mettre fin".
Joe Biden a poussé au G7 (le groupe des pays les plus industrialisés), pour obtenir l’objectif de 15 % d’impôts minimum sur toutes les entreprises. Quid de la Belgique ? Chez nous, le taux est de 25 %, mais c’est un taux facial. Le taux effectif est bien en-dessous car il y a toute une série de déductions fiscales. "Certaines grandes entreprises en Belgique payent parfois moins de 5 %, moins de 10 % d’impôts". C’est pourquoi le député critique les niches fiscales et montages fiscaux qui aboutissent à ce que les entreprises ne paient quasiment plus rien. "25 % d’impôts, cela nous parait équilibré, le problème ce que beaucoup ne paye pas ce taux".
Ce débat, selon lui, doit se faire au niveau international, pour éviter la tentation pour les entreprises d’aller dans des pays où le régime fiscal est plus avantageux. Le but est d’arrêter la concurrence vers le bas "en appliquant le même taux dans les pays de l’OCDE". Il plaide aussi pour un taux de 21 % comme taux minimum international, plutôt que celui de 15 % prévu dans l’accord du G7. Il indique également que l’impact pour la Belgique a été estimé à 15 milliards d’euros de rentrées supplémentaires par an. "C’est colossal, même si on divise cette somme par 10".
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