(Belga) L'an dernier, 34% des travailleurs ont fait l'objet de harcèlement, discrimination, comportement sexuel inacceptable ou encore agression au boulot, selon les derniers chiffres de Mensura, un service externe de prévention et protection, relayés jeudi. Les femmes sont plus touchées par le phénomène.
"Ces formes de comportement inapproprié constituent une menace pour le bien-être, la santé mentale et physique des travailleurs concernés et nécessite une approche ad hoc", souligne Mensura, qui s'appuie sur une enquête remplie par 10.000 travailleurs. Le plus souvent (25% des sondés), les victimes disent avoir fait face à au moins une agression, physique ou verbale. Mais 13% des travailleurs affirment aussi avoir été victimes de harcèlement et de discrimination, quand 2% autres pourcents évoquent un comportement sexuel indésirable. Les moins de 25 ans sont les plus à l'abri, ils ne sont "que" 27% à avoir été confrontés à de tels comportements, contre 38% des 45-54 ans. Les femmes sont les plus touchées, avec 37% d'entre elles, contre 32% des hommes. Travailleurs et employeurs ont leur rôle à jouer, affirme Mensura. "Depuis 2014, la législation oblige les employeurs à instaurer une politique de prévention afin de limiter les risques psychosociaux", rappelle une psychologue du service. "Le comportement inacceptable demeure un des problèmes psychosociaux les plus difficiles à combattre sur le lieu de travail. Nous conseillons, outre la mise en place d'une politique de prévention qui fixe clairement les limites sociales généralement acceptées, de pouvoir discuter du comportement inapproprié avec les employeurs et les travailleurs." Du côté des victimes, il est important de "pouvoir exprimer son sentiment de désagrément, d'irritation ou de peur et faire clairement comprendre que les limites ont été dépassées". (Belga)
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