Plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés à Liège, dimanche en milieu d'après-midi, pour dénoncer l'existence depuis 25 ans du centre fermé pour illégaux de Vottem (CIV), a constaté l'agence Belga.
Répondant à l'appel du Collectif de résistance aux centres pour étrangers (CRACPE), les participants à la manifestation se sont rassemblés sur la place Saint-Lambert avant de se diriger en cortège pédestre vers Vottem, avec une halte symbolique à l'Enclos des fusillés de la Citadelle.
En mars 1999, les premiers détenus étaient enfermés au centre pour illégaux de Vottem.
"Ce sont 25 ans de détentions arbitraires et inhumaines. Nous espérons que notre manifestation rencontrera un écho particulier à l'occasion de ce triste anniversaire qui ne fait que raviver notre mobilisation", ont clamé les responsables du collectif liégeois.
Pour illustrer leur propos, les organisateurs ont fait appel à l'artiste liégeoise Bénédicte Moyersoen, qui a réalisé un filet de colliers de serrage en plastique. Celui-ci a été tendu dimanche sur la place Saint-Lambert.
"L'idée de l'artiste a été de rassembler 112.000 colsons, ici il y en a 60.000, qui symbolisent toutes les personnes sans-papier en Belgique, avec l'idée de tisser des liens plutôt que des menottes", a expliqué à Belga Didier Somzé, secrétaire du CRACPE.
Entre autres revendications, les protestataires accusent les instances européennes de s'être fixé pour objectif "la détention de 30.000 personnes, dont des familles et des enfants", au travers de leur nouveau pacte sur l'asile et l'immigration adopté le 10 avril par le Parlement.
"Nous revendiquons l'égalité des droits, un accueil digne, la liberté de circulation et d'installation, la suppression des centres fermés et l'arrêt des expulsions", a exprimé l'opposante France Arets, responsable au sein du CRACPE.
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