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La Belgique très "soft" dans ses déclarations sur la crise en Espagne... pour ménager la N-VA?

La Belgique très "soft" dans ses déclarations sur la crise en Espagne... pour ménager la N-VA?
 
 

La Belgique semble beaucoup plus nuancée que ses partenaires européens quant à la crise qui secoue l’Espagne. Nos ministres se contentent de prôner... le "dialogue". Pourquoi cette retenue ? Le "soutien" de la N-VA à la cause catalane y est-il pour quelque chose ?

Le premier ministre belge a choisi la prudence pour évoquer la crise espagnole. Contrairement à ses homologues français ou allemand, qui ont manifesté sans égards leur soutien au gouvernement espagnol, Charles Michel, lui, prône le dialogue entre Madrid et Barcelone. "Une crise politique ne peut être résolue que par le dialogue, nous appelons à une solution pacifique, dans le respect de l’ordre national et international", a-t-il écrit. 


Dialogue, dialogue, dialogue

Le dialogue, c’est précisément le mot-clé tweeté par le ministre de l’Intérieur, et le maître-mot prononcé sans ménagement par le chef de la diplomatie: "Ce qu’on doit faire ici, c’est appeler au dialogue. La seule façon de faire évoluer la situation en Espagne, c’est le dialogue. C’est un dossier avant tout espagnol, il faut qu’il y ait un dialogue entre Madrid et Barcelone, mais aussi avec les autres autonomies", a déclaré Didier Reynders.


"On préfère ménager la N-VA"

Par la prudence de ses déclarations, le gouvernement fait peut-être le choix de ménager son partenaire, la N-VA. Par la voix de l’un de ses députés, le parti nationaliste flamand ne cachait pas, dès hier, son enthousiasme à l’égard de la République de Catalogne.  "Nous avons un parti indépendantiste, la N-VA, qui est important, et qui est au gouvernement pour le moment, on préfère ménager la N-VA qui est un partenaire présentable", explique Pierre Verjans, politologue à l’ULG.


"La France n’a pas cette tradition fédérale que nous avons chez nous"

"Nous avons l’habitude en Belgique, de négocier, de faire évoluer la structure institutionnel, donc les traditions de notre pays sont différentes, la 
France n’a pas cette tradition fédérale que nous avons chez nous", ajoute Didier Reynders.

La réaction du gouvernement belge apparaît donc plus consensuelle que celle de ses partenaires européens. Le ministre des Affaires étrangères précise toutefois que son principal interlocuteur reste l’Etat espagnol.


 

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