En ce moment
 
 

La Belgique pourrait-elle accorder l'asile politique au président catalan?

La Belgique pourrait-elle accorder l'asile politique au président catalan?
 
 

Les déclarations de Théo Francken ont fait grand bruit, en laissant entendre que le président Catalan qui risque d'être poursuivi en Espagne, pourrait demander l'asile politique en Belgique. Notre pays est l'un des rares membres de l'Union européenne à l'autoriser. Dans quel cas de figure ? Reportage de Sébastien Rosenfeld et Pierre Halterman.

La proposition de Théo Francken est-elle crédible ? Le commissaire général aux réfugiés et aux apatrides ne se prononce pas sur le cas Puigdemont. Mais il indique ces chiffres éclairants : en 2016, 19 Européens ont introduit une demande d’asile politique. Sur 18.000 dossiers, il n’y a eu aucune décision positive. Et pour cause, les états européens respectent les droits fondamentaux.

"Dans ce contexte, c’est normal qu’il y ait la présomption, qu’il n’y ait pas de possibilité, ou pas tellement pour obtenir l’asile dans un autre pays. Sauf éventuellement, en théorie, des situations très exceptionnelles, très particulières", indique Dirk Van den Bulcke, Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides.

La Belgique est un des rares pays à avoir mis en place une procédure pour des citoyens au sein de l’Union européenne. Celui-ci introduit sa demande à l’office des étrangers, qui la transmet au CGRA, le commissariat général aux réfugiés et aux apatrides, et celui-ci dispose de cinq jours pour prendre une décision définitive.

Historiquement, certains militants issus du pays basque ou des Irlandais catholiques du nord ont obtenu un statut officiel. Ces dix dernières années, les dossiers concernent surtout des Roms de Slovaquie ou de Roumanie. Et toujours sans succès.

"Il doit y avoir des indications sérieuses de persécutions mais deuxièmement, même en cas de situation de persécutions, le défaut d’obtenir protection dans le pays", explique Dirk Van den Bulcke.

Le gouvernement espagnol menace de poursuivre Puigdemont en justice, un élément qui pourrait jouer en sa faveur dans la procédure belge. Le président déchu de la Catalogne peut aussi obtenir un permis de séjour. La région flamande semble lui ouvrir ses bras.


 

Vos commentaires