Pour décongestionner Bruxelles, Pascal Smet épingle plusieurs solutions comme la valorisation du co-voiturage. Le ministre bruxellois plaide aussi pour un autre système que les voitures de société pour rémunérer les travailleurs et la construction rapide d'une piste cyclable autour de la petite ceinture.
Pascal Smet était l’invité de Bel RTL ce matin. Le ministre bruxellois de la Mobilité a répondu aux questions de Martin Buxant.
Selon une étude de 2013, la Région bruxelloise perd chaque année 500 millions d’euros avec les embouteillages. On est en 2016, la situation est sans doute pire qu’avant ?
"Oui, il y a beaucoup d’embouteillages pour la simple raison que le problème de mobilité à Bruxelles est un problème de navetteurs. Chaque jour, il y a 230.000 navetteurs qui entrent à Bruxelles en voiture individuellement. Il y a deux grandes raisons : d’abord le statut des voitures de société parce que tous ceux qui sont un peu dans le management a une voiture de société avec une carte d’essence gratuite. Evidemment, les gens utilisent alors la voiture. Et puis le RER, le réseau éternellement retardé. Et j’espère que l’état fédéral puisque ce sont deux compétences fédérales prend ses responsabilités et comme ça on peut vraiment s’attaquer au problème de mobilité puisque les Bruxellois subissent cette situation aussi."
Les navetteurs, deux problèmes vous dites. Les voitures de société. Vous étiez, votre parti le sp.a, au gouvernement quand ce système a été mis en place. Et maintenant, vous êtes pour l’abolition ? Faut-il supprimer le système des voitures de société ?
"Il faut un autre système pour rémunérer les gens. Pourquoi on ne donne pas une allocation ou une sorte de subside pour les gens qui habitent et travaillent à Bruxelles ? Pourquoi on ne fait pas finalement le budget de mobilité ? Il faut simplement être créatif, ça ouvre un peu au niveau fédéral et j’espère que cette nouvelle réglementation pourra être prise puisque c’est essentiel pour résoudre le problème de la mobilité."
Sur les tunnels à Bruxelles, on a évidemment connu pas mal de problèmes, on ne va pas les énumérer tous, mais est-ce qu’il y a dans un futur proche encore des tunnels qui vont devoir être fermés pour être réparés ?
"J’espère pas, mais on ne peut jamais l’exclure. L’Etat est mauvais. On fait tout pour les garder ouverts et on a tenu parole."
L’Etat est mauvais ?
"Oui, mais on a tout un programme de rénovation maintenant. On a mis ça en route. Il y a 750 millions d’euros prévus sur une période de 10-15 ans."
Vous avez assez d’argent pour les rénover ?
"Oui, on a l’argent et on est en train de rénover les tunnels. Stéphanie, on a tenu parole. On avait promis une ouverture avant le premier septembre et c’était très compliqué de le faire car le tunnel était en très mauvais état. Montgomery, il va être rouvert en décembre et à ce moment-là tous les tunnels bruxellois seront ouverts. C’est seulement 5% des tunnels qui étaient fermés."
Une autre de vos suggestions, c’est d’éventuellement construire une piste cyclable autour de la petite ceinture à Bruxelles. Ce sera quand ça ?
"Dans un mois, Rudi Vervoort et moi-même nous allons proposer les plans et nous allons redonner l’espace public aux cyclistes et aux piétons. On n’est pas contre les voitures mais il faut rééquilibrer. Maintenant en tant que cycliste c’est très dangereux de rouler là-bas. Il faut du respect les uns envers les autres et les automobilistes doivent partager la ville."
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