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Appel à la grève sur le rail: "Le syndicat socialiste semble faire le choix d’une grève politique" dit Charles Michel

 
 

Ce mercredi 30 août, les cheminots de la CGSP ont appelé à une grève générale le 10 octobre prochain. L’action débuterait à 22h le lundi 9 octobre, et se terminerait le lendemain à la même heure. Parmi les raisons évoquées, la privatisation de la SNCB par le gouvernement Michel. Invité ce matin sur Bel RTL, le Premier ministre Charles Michel (MR) a répondu à cet appel.


MARTIN BUXANT: C’est votre rentrée et elle s’annonce agitée, du moins sur le front social, puisqu’hier, le syndicat socialiste a appelé à une grève de la SNCB le 10 octobre prochain. Quelle est votre réponse par rapport à cela ?

CHARLES MICHEL, PREMIER MINISTRE (MR): "J’appelle chacun à faire preuve de sérénité. Nous avons depuis 3 ans fait évoluer le pays sur le plan économique, créé de très nombreux emplois (130.000 ont été créés). Nous luttons contre la pauvreté, nous augmentons le pouvoir d’achat principalement des bas et des moyens salaires. Je lance un appel parce je pense qu’il n’est pas acceptable de prendre en otage des étudiants, des personnes qui doivent travailler, et le syndicat socialiste semble faire le choix d’une grève politique, d’une grève absolument sans raison. Le ministre François Bellot a toujours montré son ouverture pour la concertation sociale donc j’appelle vraiment chacun à faire preuve de responsabilité et à permettre qu’il y ait cette sérénité sur le plan social et sur le plan économique pour continuer à engranger des résultats pour nos familles et nos entreprises."


Vous demandez de renoncer à cette grève du 10 octobre ?

"Faire preuve de responsabilité, ce serait de ne pas faire une grève sans raison. Ici, c’est l’exemple typique d’une grève sans raison."


Ils s’opposent notamment au fait que vous vouliez éventuellement privatiser une partie de la SNCB…

"C’est un argument d’une grande mauvaise foi puisque j’ai immédiatement clarifié les choses lorsqu’il y a eu une impression de doute sur le sujet. Le gouvernement belge souhaite effectivement, en bon père de famille, faire une évaluation de notre participation dans les entreprises publiques, voir de quelle manière on peut à la fois améliorer la performance pour le service à la population, aux navetteurs s’agissant de la SNCB, mais voir aussi comment on peut tenir les enjeux stratégiques et financiers dans notre pays."


Il n’est donc pas question de vendre une partie de la SNCB ? 

"Sur la SNCB, on a été très clair. Il n’y a pas de volonté de vendre pour une raison idéologique. Par contre, regarder comment les structures de la SNCB peuvent en permanence être améliorées pour un meilleur service aux navetteurs, c’est évidemment le rôle du gouvernement."


Vous aviez promis un service minimum dans les chemins de fer, cela avance. Mais pourrait-il être mis en place d’ici le 10 octobre ?

"Nous avons franchi des étapes-clés. On parle de ce projet depuis de très nombreuses années et ce gouvernement a réussi il y a quelques semaines à prendre des décisions sur le sujet. Néanmoins, il y a encore un processus parlementaire nécessaire. Ce ne sera pas opérationnel dans les prochaines semaines. Mais si cette grève du syndicat socialiste devait être confirmée, ce serait a fortiori un argument supplémentaire pour accélérer le rythme de mise en place d’un service minimum."


 

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