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Didier Reynders juge la décision de Trump regrettable: "C'est prendre le risque d'un embrasement de la région"

Didier Reynders juge la décision de Trump regrettable: "C'est prendre le risque d'un embrasement de la région"
 
 

Donald Trump a décidé de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël. Invité de Martin Buxant sur Bel RTL, Didier Reynders s'est exprimé ce jeudi matin sur les ondes de Bel RTL.

Le président américain Donald Trump a déclenché la colère des Palestiniens et une vague de réprobation bien au-delà du Proche-Orient en reconnaissant Jérusalem comme capitale d'Israël, une décision en rupture spectaculaire avec la politique de ses prédécesseurs. Le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders a reçu la nouvelle avec "beaucoup d'amertume, car nous avions envoyé beaucoup de signaux pour faire comprendre que ce n'était pas une bonne solution".

Didier Reynders s'est également exprimé sur les ondes de Bel RTL. "C'est regrettable. Je crois que c'est vraiment le mot parce que nous avions tout fait pour essayer de convaincre nos amis américains qu'il ne fallait pas aller dans cette voie, qu'il ne fallait pas anticiper. En fait le choix de Jérusalem comme capitale, probablement d'ailleurs non seulement d'Israël mais de la Palestine, est un choix qui devrait être fait par les parties, c'est-à-dire par Israël et la Palestine... Il ne faut pas anticiper, il ne faut pas prendre une décision maintenant. Il faut plutot se lancer dans un dialogue, une négociation entre Israéliens et Palestiniens. C'est regrettable. C'est beaucoup d'amertume car on en parlait à Bruxelles encore il y a quelques heures à peine avec le secrétaire d'Etat américain en lui disant qu'il ne faut pas aller dans cette voie", a détaillé Didier Reynders au micro de Martin Buxant.


"La Belgique reste l'amie de l'Amérique"

"Ici c'est prendre le risque d'un embrasement de la région (...) Il y a un vrai risque", a ajouté le ministre belge des Affaires étrangères. "L'union européenne a un rôle à jouer. Nous devons montrer que nous sommes capables de discuter tant avec Israël qu'avec la Palestine (...) On doit tenter de renouer les fils. ce ne sera pas facile", a précisé l'homme politique. "La Belgique reste l'amie de l'Amérique et nous essayons avec Donald Trump d'avoir un dialogue", a ajouté Didier Reynders.


Un rassemblement à Ramallah

La diplomatie belge craint que cette démarche embrase la région. Les Affaires étrangères ont légèrement adapté leur avis de voyage pour Israël où il est conseillé aux Belges présents à Jérusalem de se tenir à l'écart des manifestations qui ont été convoquées. Des Palestiniens ont en effet prévu jeudi un rassemblement à Ramallah en Cisjordanie, territoire occupé par l'armée israélienne depuis 50 ans. La veille, ils étaient des centaines dans la bande de Gaza a avoir brûlé des drapeaux américains et israéliens et des portraits de Donald Trump.


 

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