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De Wever va encore plus loin à propos du visa accordé par un juge à la famille syrienne: "Ça menace la démocratie"

De Wever va encore plus loin à propos du visa accordé par un juge à la famille syrienne: "Ça menace la démocratie"
 
 

Jeudi soir à la Chambre, la NVA et notamment le refus de Théo Franken d'accorder des visas humanitaires à une famille syrienne malgré un arrêt de la cour d'appel de Bruxelles qui a condamné le gouvernement à exécuter cette décision a créé un gros malaise. Pour certains partis de la majorité, cela revient à nier l'État de droit. Simon François et Denis Caudron résument les faits.

Sur les plateaux de télévision flamands vendredi soir, Bart De Wever a de nouveau évoqué l’affaire du visa refusé à une famille syrienne par Theo Francken. Le prisent de la N-VA a encore défendu son collègue. "Je veux mettre les points sur les i. Il ne s’agit pas de la cour d’appel, il s’agit du premier juge du conseil du contentieux des étrangers qui a décidé que cette famille pouvait recevoir un visa. Il n’est pas compétent là-dessus, seul Theo Francken peut donner un tel visa. Le juge l’a fait à sa place", a-t-il déclaré.

"Vous ne recevez pas de visa de M. Francken ? Je vais vous le donner"

Et le président de la N-VA de souligner que ce juge est francophone. Il a ensuite pointé du doigt ce qu’il qualifie d’activisme judiciaire. "Ce qu’ils ne doivent pas faire, c’est amender la loi, lui donner un objectif que le législateur n’a pas prévu, ou se mettre à la place du législateur et dire : ‘Vous ne recevez pas de visa de M. Francken ? Je vais vous le donner’. Ça n’a jamais été le but, ça met en danger l’état de droit et ça menace la démocratie", a-t-il ajouté.

"Sur le fond, le gouvernement est uni"

La polémique continue donc et chacun défend sa conception de l’état de droit. Hier, le premier ministre appelait au calme et défendait l’unité du gouvernement. "Sur le fond, le gouvernement est uni. Nous pensons que cette décision constitue un précédent qui peut poser problème et sur le fond nous pensons donc qu’il faut donc utiliser les moyens juridiques pour faire valoir notre point de vue", expliquait-il alors au micro de l’une de nos équipes.

L’Open Vld et le CD&V estiment qu’il faut appliquer la décision de la cour d’appel

À en croire les partis flamands de la majorité, l’unité est plus relative. D’un côté la N-VA a lancé une campagne sur les réseaux sociaux pour soutenir Theo Francken. De l’autre, l’Open Vld et le CD&V estiment qu’il faut appliquer la décision de la cour d’appel. Le vice-premier ministre Kris Peeters l’a même rappelé dans une interview à la Libre Belgique ce Matin. "Nous devons attendre la décision définitive de la Justice dans ce dossier. Comprenez : tous les jugements de tous les recours introduits. Entre-temps, l’État doit obtempérer à la décision de justice prononcée. Cette campagne de soutien est la responsabilité du parti et ne contribue pas à un débat serein", a-t-il commenté.

Sur internet la campagne de la N-VA continue et ce samedi matin, le mot-clé #JeSoutienTheo fait partie du top 10 des sujets les plus commenté sur Twitter.


 

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