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"Pourquoi est-ce que je devrais encore dépenser de l’argent pour les autres ?": la ministre Greoli défend l'assurance autonomie à 50€ par an

 
 

L’assurance autonomie entrera en vigueur après les élections de 2019 et couvrira certaines dépenses pour les personnes âgées ou personnes dépendantes que les mutuelles ne couvrent pas pour l’instant. Cela coûtera 50€ par Wallon, ou 100€ par couple. Dans la cambox, Kevin, 28 ans, membre du panel de téléspectateurs qui commente l’actualité pour l’émission, se révolte: "Pourquoi est-ce que je devrais encore dépenser de l’argent pour les autres ?", se demande-t-il.


"Nous sommes dans un pays où on ne se tracasse pas pour savoir si on sera soigne demain"

Alda Greoli, Ministre wallonne de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative (cdH), défend cette mesure. "Je pense que nous perdons parfois dans ce pays la valeur de notre histoire. A la fin des années 40, on s’est battus, pas moi, je n’y étais pas, mais je garde de l’histoire que patronat et syndicats se sont mis d’accord sur quelque chose d’essentiel: la création de la sécurité sociale. Nous sommes dans un pays où on ne se tracasse pas pour savoir si on sera soigne demain. Après ça, je peux parler longuement de la régulation des prix des soins de santé et de la dérive actuelle".


La Flandre a pris cette décision il y a dix ans

C’est nécessaire et obligatoire, selon la ministre: "Prenons une comparaison : dans ce pays, non seulement vous partez au travail en étant sûr de pouvoir être soigné, c’est essentiel. Votre employeur est sûr que vous serez soigné, ça aussi c’est essentiel. Parce que si vous allez aux Etats-Unis, c’est plus de 20% du budget et un stress perpétuel pour savoir si on va être soigné. Donc à un moment donné, la solidarité de la sécurité sociale, ça dit quelque chose. Dans ce cadre-là, on a instauré la sécurité sociale des soins de santé, le chômage, les pensions… il manquait une branche, c’est celle qui fait face au défi prochain du vieillissement de la population", explique la ministre, précisant que la Flandre avait pris cette décision il y a dix ans, et que la Wallonie était en retard sur cette décision.


"Je ne veux pas, demain, de dualisation de la population"

"Je prends mes responsabilités. Je ne veux pas, demain, de dualisation de la population, des gens qui ne pourront pas se payer une aide-ménagère, une garde malade ou une Polonaise à 1200 euros le mois, comme c’est déjà le cas sur certains sites internet pour venir soigner une personne âgée et par ailleurs, des gens qui, parce qu’ils ont effectivement les moyens vont pouvoir le faire".


 

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