Abdelwahab G., l'un des dirigeants présumés d'une organisation criminelle active dans le trafic de drogue, a dénoncé mardi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, des menaces proférées à son encontre par une autre prévenue dans ce procès, son ancienne compagne Souade E. H.
Ces menaces auraient été lancées lundi, à la fin de l'audience de ce méga-procès dit "Encro", du nom de la messagerie cryptée Encrochat dont le craquage a permis de démanteler cette organisation criminelle.
Selon le prévenu, il a été pris à partie par son ex-compagne avant qu'elle ne soit interceptée par un policier. "Je me demande comment elle a pu passer tous les contrôles, venir à moi et me menacer avec des 'Tu verras' et 'Moi aussi je suis une voyou'", a relevé Abdelwahab G. "Il y a quelques semaines le procureur fédéral a suspendu l'audience pour une question de sécurité. Ce qui s'est passé hier est aussi grave", a-t-il insisté.
La présidente du tribunal a assuré au prévenu que le procureur prendra les faits en mains. Elle a requis une attention particulière aux policiers.
À la suite de cet échange, Ali H., intermédiaire et transporteur présumé dans le dossier, s'est levé. "Deux policiers m'ont agressé dans ma cellule et ça n'a pas été acté. Pourquoi ?", a-t-il lancé.
La présidente l'a alors invité à se calmer et a rappelé que son avocat pouvait déposer plainte pour les violences évoquées.
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