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Un deuil national de trois jours, qu’est-ce que ça veut dire ?

Un deuil national de trois jours, qu’est-ce que ça veut dire ?
 
attentats bruxelles
 

Le gouvernement a décidé d’organiser un deuil national de trois jours, qui a commencé dès mardi. Les modalités ont été définies, en conseil ministériel restreint, ce mercredi.

Cette décision implique que tous les drapeaux nationaux sont obligatoirement mis en berne. Ceux des Communautés et Régions peuvent l'être. D'autres initiatives pourraient être prises comme une minute de silence, un rassemblement -même si l'alerte de niveau 4 rend ce genre de démarche plus difficile-, ou l'ouverture de chapelles ardentes.


Comment décide-t-on d’un deuil national ?

Qui prend la décision d’organiser un ou plusieurs jours de deuil national ? "C’est une décision qui comporte un caractère très exceptionnel, explique Vincent Dujardin, professeur d’histoire à l’Université Catholique de Louvain. C’est le conseil des ministres qui prend cette décision, sur proposition du ministre de l’Intérieur. Le nombre de jours peut varier au cas par cas. Dans le cas présent ce sera trois jours. Concrètement, cela veut dire que les drapeaux sont en berne, que les festivités organisées par les autorités publiques sont supprimées. Cela peut s’accompagner aussi dans certains cas par une minute de silence ou des funérailles nationales. Cela se discute vraiment au cas par cas." conclut l’historien joint par Bel-RTL.


A quoi ça sert ?

"C’est tout un pays qui dit sa souffrance, par-delà les convictions philosophiques, politiques ou les groupes linguistiques, poursuit Vincent Dujardin. C’est un pays qui communie avec la souffrance de ceux qui ont été touchés. Avec le deuil national, c’est la communion qui fait la force. Dans le cas présent, c’est peut-être signifier que tout un pays veut exprimer sa volonté de résister face à l’horreur."


Souvent décrété en Belgique ?

Le deuil national est événement rare en Belgique. Le dernier en date avait été décrété pour la mort de la reine Fabiola en 2014. Un deuil national avait aussi été décrété après de la catastrophe de Ghislenghien, le 4 août 2004. Une explosion de gaz avait fait 24 morts le 30 juillet. Le deuil national avait également été observé en 1994, lorsque les dépouilles de dix Casques bleus belges assassinés au Rwanda avaient été rapatriées ; en 1967, après l'incendie de l'Innovation qui avait coûté la vie à 325 personnes et en I1956, suite au drame du Bois du Cazier à Marcinelle.


 

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