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Son ami d'enfance couche avec sa femme, il finit par le tuer de trois balles à Herstal: la peine est tombée

Son ami d'enfance couche avec sa femme, il finit par le tuer de trois balles à Herstal: la peine est tombée
Image d'illustration
 
 

La chambre criminelle du tribunal correctionnel de Liège a condamné, jeudi après-midi, Patrice B. à une peine de 15 ans d'emprisonnement. Il a été déclaré coupable d'avoir commis le meurtre de Thierry Horrion, à qui il reprochait d'avoir entretenu une relation avec son épouse plusieurs années auparavant. La préméditation des faits n'a pas été retenue.


Une tromperie à l'origine d'un ressentiment

Patrice B., un Sérésien âgé de 46 ans, était poursuivi pour avoir commis l'assassinat d'un de ses amis le 27 mai 2016. Thierry Horrion, un entrepreneur herstalien âgé de 46 ans, avait été abattu de trois balles au café de la Gare à Milmort (Herstal). Le prévenu reprochait à la victime une relation vieille de plusieurs années, entretenue avec son épouse alors qu'il se trouvait au Canada.

Ce geste exprimerait une frustration qu'il n'avait pu évacuer durant de nombreuses années. Patrice B. aurait été obsédé par l'idée de voir disparaître son rival. Patrice B. avait nourri pendant six années une véritable obsession à l'égard de ce qu'il estimait être une trahison de la part de son ami d'enfance. Thierry Horrion avait eu une relation extraconjugale avec la femme de Patrice B. restée en Belgique alors que lui était parti travailler au Canada.


Les hommes se rencontrent au café, leur départ vire au drame

Le jour des faits, Patrice B. avait téléphoné à Thierry Horrion pour lui donner rendez-vous dans un café. A la sortie de ce café, après leur discussion, Patrice B. avait suivi Thierry Horrion et avait tiré quatre fois dans sa direction. Trois coups de feu avaient atteint la victime. Le troisième tir avait touché la tête.

Patrice B. était en aveux d'avoir tué Thierry Horrion mais il contestait la préméditation des faits. Son avocat affirmait qu'il avait commis un crime passionnel. Le jour des faits, il espérait obtenir des excuses et des explications. Mais face à la réaction de Thierry Horrion qui ne s'était pas exécuté, il avait vu rouge et il avait fait feu dans un état de colère.


"Un doute" sur la préméditation

Dans son analyse des faits, le tribunal a relevé que Patrice B. avait fait part aux policiers que l'idée de tuer Thierry Horrion lui était déjà passée par la tête. Le jour des faits, cette idée lui était encore passée par la tête, même s'il n'en faisait pas l'objectif initial de sa rencontre avec Thierry Horrion.

Les juges ont souligné que Patrice B. avait bien manifesté son intention homicide et qu'il avait mis en œuvre les moyens pour y arriver en tirant trois coups de feu sur la victime et en lui portant des coups de crosse pour l'achever. Mais le tribunal a considéré qu'il subsiste un doute quant à la préméditation des faits. Il s'était rendu à son rendez-vous avec Thierry Horrion armé mais il avait l'habitude d'être armé.

Les juges ont relevé que Patrice B. présente une certaine impulsivité. C'est au moment où Thierry Horrion l'a quitté sans formuler les excuses attendues qu'il avait brusquement décidé de le tuer.

Pour fixer le taux de la peine, le tribunal a tenu compte de la gravité extrême des faits, du peu d'empathie manifestée à l'égard de la victime ainsi que de sa personnalité qui limite le risque de récidive. Le prévenu a été condamné à une peine de 15 ans de prison.


 

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