Malgré la décision du pape François de destituer Roger Vangheluwe, ancien évêque de Bruges, ce dernier demeure évêque et prêtre, a indiqué jeudi le juriste Rik Torfs à l'agence Belga.
Roger Vangheluwe, qui a reconnu avoir commis des violences sexuelles sur son neveu, a été laïcisé par le souverain pontife. "Concrètement, il perd les droits et devoirs inhérents à l'ordination sacerdotale et épiscopale", précise le canoniste. "Il pourra toutefois encore entendre les confessions en cas de danger de mort".
Son ordination épiscopale et sacerdotale s'apparente au baptême, considéré par l'Église catholique comme un sceau indélébile. Dès lors, le sacrement ne peut être révoqué et la "débaptisation" n'est pas envisageable au sens strict.
De l'avis du juriste, de nouveaux éléments ont motivé la décision du pape, l'ex-évêque de Bruges ne pouvant être condamné deux fois pour les mêmes faits. Lors de l'éclatement du scandale en 2010, le Vatican lui avait déjà infligé une sanction: quitter la Belgique et suivre une thérapie.
"L'Église en a désormais fini avec cette affaire", conclut M. Torfs. "Vangheluwe ne peut plus être sanctionné et est libre de ses mouvements." Il a cependant été convenu avec l'abbaye française de Solesmes, où il séjourne actuellement, qu'il puisse y rester dans l'isolement, une option sur laquelle les évêques belges ont fermement insisté.
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