En ce moment
 
 

Double accident mortel: de lourdes peines requises contre Florian, le petit-neveu d'Elio Di Rupo

Double accident mortel: de lourdes peines requises contre Florian, le petit-neveu d'Elio Di Rupo
 
 

Le tribunal de police de Charleroi a examiné vendredi le dossier de Florian Di Rupo, poursuivi pour un accident mortel survenu à Morlanwelz en 2015 et qui avait coûté la vie à deux de ses amis. Le parquet a requis une application sévère de la loi. La défense, qui s'en est remis au tribunal, a reconnu l'excès de vitesse, le feu rouge brûlé et la distraction du prévenu.

Le 23 mai 2015, vers 03h00, Florian Di Rupo revenait d'une soirée avec ses amis et se rendait à La Louvière lorsqu'il a brûlé un feu rouge sur la nationale 59 à Morlanwelz, alors qu'il roulait à vive allure. Sa voiture est alors entrée en collision avec une camionnette, un choc qui a entraîné le décès de Diego Mauro (17 ans) et de Gulian Messina (19 ans), les deux passagers et amis du jeune conducteur.

Après les faits, Florian Di Rupo avait fait l'objet d'un lynchage sur les réseaux sociaux. Vu ses liens familiaux avec Elio Di Rupo, des rumeurs d'enquête trafiquée avaient plané, les détracteurs accusant le jeune conducteur d'avoir conduit sous influence d'alcool et de stupéfiants, voire d'avoir fait la course avec un autre véhicule.

Vendredi, le jeune homme a réitéré ses regrets devant le tribunal de police de Charleroi. Lors de son bref réquisitoire, le parquet a rappelé que le prévenu avait brûlé un feu rouge et qu'il roulait à plus de 100 km/h sur cette nationale. Vu les circonstances dramatiques, le substitut Delfosse a requis une application sévère de la loi, sans demander de peine précise.

Me Discepoli, conseil de Florian Di Rupo, a rappelé qu'aucune trace de drogue ni d'alcool n'avait été décelée chez son client qui a été entendu immédiatement après les faits. "C'est un drame de la distraction et de l'inconscience d'une certaine jeunesse", a plaidé l'avocat. "Il était distrait car il discutait avec ses amis et chipotait à son autoradio. Mon client reconnaît sa responsabilité et émet de vifs regrets. Les victimes étaient ses amis d'enfance".

Me Discepoli s'en est remis au tribunal en ce qui concerne la peine. A noter que le conducteur de la camionnette impliquée dans l'accident était également poursuivi. Son véhicule n'était ni assuré, ni en ordre de contrôle technique. Jugement le 22 décembre.


 

Vos commentaires