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Soumagne: le père suspecté d’avoir tué ses deux filles libéré suite à une erreur de procédure

 
 

Devant la chambre des mises en accusation de Liège, l'avocat de Philippe R., soupçonné d'avoir assassiné ses deux filles avant de tenter de se suicider, a plaidé un problème de procédure au niveau du mandat d'arrêt. Le quadragénaire est donc libéré. 45 minutes ont fait la différence.

Le père soupçonné d’un double infanticide commis il y a trois semaines à Soumagne a été libéré ce jeudi après-midi. Philippe R. a fait l’objet d’une décision de libération par la chambre des mises en accusation de Liège. Une erreur commise dans la délivrance du mandat d’arrêt, épinglée par la défense, lui a permis de sortir de prison. Le quadragénaire est suspecté d'avoir tué ses deux filles, Loana (8 ans) et Naora (11 ans).


"Selon la constitution, le mandat est donc illégal" 

L'homme étant toujours hospitalisé, son avocat s'est présenté seul ce jeudi. Il n'a donc pas plaidé sur le fond du dossier mais bien un problème de procédure au niveau de la délivrance du mandat d'arrêt. "Quand une personne est privée de liberté, cela ne peut durer que 24 heures. Durant ce délai, un juge d'instruction doit décerner un mandat d'arrêt, sauf s'il prend une ordonnance de prolongation. Or dans ce cas-ci, dans les 24 heures, il n'y a eu ni ordonnance, ni placement sous mandat d'arrêt. Le mandat n'est intervenu qu'après 24 heures et 45 minutes. Selon la constitution, le mandat est donc illégal et la libération doit être ordonnée immédiatement", explique Me Molders-Pierre.  


Le drame s'est déroulé dans leur maison 

Le drame s’était déroulé le vendredi 30 décembre dernier en matinée, dans une maison unifamiliale de Soumagne, en région liégeoise. Au premier étage, les pompiers ont découvert les corps sans vie de deux sœurs ainsi que leur père inanimé. Selon la thèse communiquée par le parquet de Liège, ce père aurait tué ses deux filles avant de mettre le feu à la maison et tenter de se suicider. L'homme avait été emmené à l'hôpital où il se remet de ses blessures et où il se trouvait toujours ce jeudi.


Il ne s'agit pas d'un acquittement

Son avocat tient à préciser qu'il ne s'agit pas d'un acquittement. "Si procès il y a, car sur le fond il n'est pas démontré que c'est lui qui a commis les faits sachant qu'il y a des éléments troublants, il attendra ce procès en étant libre et pas en étant détenu", précise Me Molders-Pierre, insistant sur le fait que son client ne se dit pas coupable de la mort de ses filles.

Un nouveau mandat d'arrêt ne pouvant être délivré pour les mêmes faits, Philippe R. reste inculpé de double assassinat mais sera libre lorsqu'il quittera l'hôpital.


 

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