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"J'ai l'impression d'avoir créé des assassins": le témoignage interpellant du fondateur du groupe Diane dans l'affaire des tueries du Brabant

 
 

Un nouveau témoignage surgit dans l'affaire des "tueries du Brabant". Celui du colonel de gendarmerie Arsène Pint aujourd'hui âgé de 84 ans. A l'époque, il avait déjà des soupçons sur les membres du groupe Diane, en raison du modus operandi et de la tactique utilisés par les tueurs. Un témoignage rapidement balayé par les enquêteurs.

"A présent, il semble que j’ai créé un gang de tueurs." Ce sont les mots d’Arsène Pint, le fondateur du groupe Diane. Le 9 novembre 1985, il est 19h45 lorsque les tueurs du Brabant attaquent le supermarché Delhaize d’Alost.

Quelques minutes après les faits, Arsène Pint arrive sur les lieux. Pour lui, il n’y aucun doute. Les tactiques et les méthodes de combat utilisées par le commando sont similaires à celles qu’il a lui-même imaginées pour le groupe Diane."Opérer en trois groupes avec des intrus, des tireurs d’élite et entre temps une équipe avec des riotguns qui détruit tout… Je me suis dit : 'Merde, ce n’est quand même pas des gens de chez nous ?' ", se demande Arsène Pint. 


"J’ai demandé une enquête"

Immédiatement, les questions fusent dans la tête du colonel. "Ce soir-là, j’ai appelé le lieutenant-général de la gendarmerie de l’époque, le patron. Je lui ai dit que j’avais un insupportable sentiment de déjà-vu. J’ai demandé une enquête. Il a promis d’y travailler durant le weekend", confie Arsène Pint.

Il ne faut attendre que 48h pour recevoir les conclusions de l’enquête. "L’enquête a été jugée négative. Personne du groupe Diane n’était impliqué."

Le colonel de gendarmerie espère ne pas avoir raison. Aujourd’hui, ce n’est plus 5 mais 18 personnes qui sont dédiées à cette enquête dont 5 membres de la police des polices.


 

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