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Les caisses noires intelligentes ne font pas baisser le travail au noir: "Dans 70% des établissements qu’on contrôle, il y a encore des soucis"

 
 

Cela fait maintenant un an et demi que "les caisses noires intelligentes" sont obligatoires dans le secteur Horeca, et elles ne semblent pas apporter les résultats escomptés. Aujourd'hui, un travailleur contrôlé sur deux est en infraction. C'est ce que constatent les agents de police, les agents de l'ONSS et de l'ONEM qui descendent sur le terrain. Benjamin Samyn et Xavier Préyat les ont suivi pour le RTL INFO 13H.

Lorsqu’ils arrivent sur un lieu de contrôle, les agents se dispersent pour occuper toutes les entrées et empêcher la fuite éventuelle de personnel qui travaille au noir. 

Très rapidement, les agents cherchent à identifier visuellement les travailleurs et les lieux d’activité, comme la cuisine ou la chambre froide. Ensuite les papiers personnels sont demandés. "Il y a deux travailleurs au noir sur les quatre qui sont employés ici, et alors également une infraction au niveau de la caisse, ils n’ont pas de blackbox, et le contrôleur des finances leur a demandé le livre de recettes qui n’existe pas non plus, donc c’est une double infraction par rapport au SPF Finances", explique Marc Noé, commissaire au service enquêtes administratives de la zone de police Montgomery.

Le travail au noir est toujours problématique, malgré l’arrivée de la caisse noire enregistreuse. "J’oserais dire, 70% des établissements qu’on contrôle, il y a encore des soucis à ce point de vue-là, il n’y a pas d’amélioration pour moi avec la boîte noire", dit Alain Noé, inspecteur principal de la zone de police Montgomery.

Dans un autre restaurant contrôlé, le gérant doit trouver dans l’urgence tous les documents adéquats, mais a priori tout semble en ordre. "Ce n’est pas toujours facile, non, mais on arrive à faire le tri, on arrive à faire ce qu’il faut quand il faut, on se met des heures en dehors du service, pour justement bien gérer tout ça", explique Germain Bogaerts, le gérant.

Aujourd’hui, après avoir contrôlé 6 établissements, les enquêteurs ont décelé notamment 6 personnes qui travaillent au noir et un individu recherché par Interpol, qui a été arrêté.


 

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