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Le numérique s'attaque avec succès au business du cheval en Belgique: "Il y a de la demande à n'en plus finir"

 
 

Au Haras du Rivage, un centre équestre de Cras-Avernas (Hannut, province de Liège), il y avait déjà les douches pour chevaux, les solariums pour chevaux, et il y a désormais la toute dernière application smartphone pour chevaux, appelée "ekism".


Une app complète

Sa créatrice, Sophie Roscheck, a expliqué à Vincent Jamoulle et Marc Evrard dans le RTLinfo 13h quelques-unes de ses fonctionnalités. "Pouvoir gérer tous les rappels. Je ne dois pas oublier de faire les vaccins, de vermifuger, de faire venir le maréchal ferrant, l'ostéopathe, le dentiste, … Un cheval, c'est vraiment comme un bébé".

L'application permet aussi d'encoder tout ce qu'un cheval mange, les vitamines qu'il reçoit, la taille de ses équipements. De plus, "on peut vraiment garder le résumé de chaque entraînement et sur du long terme. Donc je peux très bien savoir il y a un mois à quel niveau on pensait qu'il était et faire le point par rapport à son niveau d'aujourd'hui", se réjouit Amélie Snyers, la propriétaire du centre qui prépare une quarantaine de chevaux pour la compétition. Résultat: le bon vieux tableau a disparu au profit des smartphones.


Un business florissant

Pourtant, quand on ne connaît pas le milieu équestre belge, on pourrait penser qu'il est risqué de se lancer dans une application destinée à celui-ci. Mais c'est mal connaître l'argent qui y circule. Car le cheval est un hobby cher et un sport encore bien plus cher. "Ça peut vite monter assez haut. Pour des chevaux du top niveau on parle de plusieurs milliers d'euros par mois", confirme Mme Snyers.

L'impact économique de toute la filière équestre belge s'élève à 1 milliard d'euros. Il y a chez nous 1 cheval pour 27 habitants, soit bien plus qu'en France par exemple, et ils font vivre 6600 équivalents temps plein. Résultat: les professionnels du secteur n'ont pas à se plaindre. La crise, le cheval ne la connaît pas. "Je travaille tous les jours 14 heures par jour, samedi compris. Il y a de la demande à n'en plus finir, pas de problème", avoue Thomas Wauthier, le maréchal ferrant rencontré par notre équipe.

Autre exemple, la chaîne de télévision sur internet Equideo. Créée il y a un an et dédiée uniquement au cheval, elle permet aujourd'hui à 4 personnes d'en vivre: "À chaque reportage posté, on a entre 70.000 et 100.000 vues, ce qui est assez énorme", reconnait Claudy Collard, son responsable.


 

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