Le prix de la vanille a explosé. Un kilo de cette épice coûte dix fois plus cher qu'il y a trois ans. Avec quelles conséquences pour les commerçants qui en utilisent ? Reportage de Mathieu Langer et Marc Evrard pour le RTLinfo 13H.
Chaque année, Benoit Gilson, un producteur de glace de Francorchamps, commande plusieurs dizaines de kilos de gousses de vanille. Ce produit indispensable est devenu au fil des mois un véritable or brun. "La vanille représente 60% de notre chiffre d’affaires. C’est un parfum évidemment très important. C’est quand même un parfum de base", assure le producteur wallon.
De 207 à 536 euros en un an et demi
Une base dont le prix n’a cessé d’augmenter en raison d’une hausse de la demande couplée à une spéculation et les mauvaises récoltes des producteurs du nord-est de Madagascar. Ce pays fournit 80% de la vanille dans le monde.
"Je note régulièrement, je vérifie les factures de chaque fournisseur. Et pour la vanille, on constate très facilement que début 2016 on payait la gousse 207 euros et un an et demi plus tard 536 euros. Ce qui est quand même pas rien comme augmentation bien entendu", souligne Benoit Gilson.
"Un gros problème de rentabilité"
Pour les glaciers, c’est donc la catastrophe puisque cette épice se retrouve dans la majorité de leurs produits: des gâteaux d’anniversaire aux desserts en passant par les délicieuses profiteroles. "On peut aussi la retrouver dans des tranches de glace, dans des pièces montées, des gâteaux glacés, donc c’est très souvent à base de crème glacée vanille. Cette augmentation nous pose donc un gros problème de rentabilité bien entendu", déplore le producteur de glace.
Ces dernières semaines, Benoit Gilson réfléchit sérieusement à augmenter le prix de ses produits vanillés. En attendant, les bacs de glace sont placés dans des frigos presque devenus des coffres-forts.
Vos commentaires